Oui, mobilisons-nous dimanche afin que les élections locales s’inscrivent dans les annales de la République comme l’un de ces instants privilégiés où le peuple congolais choisit massivement et librement les femmes et les hommes appelés à le représenter au sein des assemblées locales. Sans doute ce scrutin n’est-il pas perçu par nombre de citoyennes et de citoyens comme le plus important de la vie démocratique de notre nation, mais il présente l’immense avantage de composer les assemblées les plus pragmatiques, les plus proches, les plus engagées dans la vie quotidienne et, de ce fait, il revêt une importance particulière.
L’idéal serait que ce 28 septembre 2014, les électeurs se pressent aux portes des bureaux de vote pour déposer leur bulletin dans l’urne. Libre à eux de se prononcer pour les candidats de la majorité, de l’opposition, ou pour les candidats qui se présentent sur des listes indépendantes, l’essentiel est qu’ils manifestent de façon claire leur attachement au régime démocratique qui est le leur. Alors que se profilent à l’horizon des échéances majeures, parmi lesquelles pourrait bien figurer un référendum constitutionnel, un taux de participation élevé dimanche constituerait en effet un signal fort aussi bien pour notre pays que pour le monde extérieur.
Mettre à profit les quarante-huit heures qui restent avant le début des opérations électorales pour expliquer aux citoyens que leur participation à ce scrutin est essentielle devrait s’imposer comme un impératif à tous les acteurs politiques quelles que soient leurs convictions, quel que soit leur engagement. Non seulement cela convaincrait ceux qui doutent qu’une telle consultation est utile, mais cela contribuerait de façon efficace à asseoir la légitimité des assemblées locales face au pouvoir central.
Pour dire les choses clairement, il est indispensable, alors que s’achève sur toute l’étendue du territoire le processus de décentralisation qui a donné vie aux différents départements, il est indispensable donc de dynamiser les institutions chargées de gérer les collectivités locales. Et cela ne peut se faire que si le corps électoral dans son ensemble s’exprime de façon claire et indiscutable.
Puisse la classe politique s’en convaincre tant qu’il en est temps !
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