Fête Nationale dans la Lékoumou

On ne le dira jamais assez, la municipalisation accélérée est une aubaine pour les Congolais. Elle permet en effet, la découverte du pays dans toute sa profondeur en lui donnant plus d'éclat. Cette année, le tour revient au département de la Lékoumou de nous ouvrir ses entrailles.

Que ce soit par voie aérienne, ferroviaire ou terrestre, le voyage à destination de Sibiti, environ vingt mille habitants, passe par le Niari et la Bouenza. Une opportunité pour découvrir les plaines, vallées et savanes, le paysage pittoresque que nous offre le tracé qui mène à Sibiti, capitale de la Lékoumou, où se dérouleront les festivités du cinquante quatrième anniversaire de l’indépendance du Congo.

Le département honoré cette année revendique 115.000 habitants pour une superficie avoisinant les 20 950 km2 (2 095 000 ha). Il  accueillera la prochaine  fête nationale de l'indépendance et donc  se met sur son trente et un pour nous garantir une fête mémorable mais aussi, et surtout, pour nous rappeler  ses tracas et ennuis, sans doute inévitables,  parmi lesquels : une grande prévalence du VIH,  une malnutrition chronique et  une pauvreté qui méritent une attention plus grande de la part des pouvoirs publics. 

À quelques jours de ce grand rendez-vous festif, les populations, autochtones et bantous, des cinq districts que sont Sibiti, Zanaga, Mayeye, Bambama et Komono fantasment devant la métamorphose de leur département, modernisé à souhait et désormais plus accessible.

Un palais présidentiel flambant neuf, un aéroport, un stade municipal de près de quatorze mille places,  un  château d’eau, un hôpital de référence, un Centre médical, des Hôtels ou sièges pour la préfecture, les sous-préfectures et la mairie, l’hôtel du stade, une gare routière qui deviendra une référence, une centrale thermique par-ci, un projet pilote de logements sociaux par-la, ou encore une maison des jeunes qui abrite également une colonie de vacances pour les jeunes, des bâtiments administratifs et logements cossus qui fleurissent çà et là, c’est bien cela désormais la physionomie de la Lékoumou.

Sibiti, c'est avant tout une hospitalité légendaire et des groupes folkloriques insolites autant que chaleureux qui évoquent les cultures Nzobi, Moukissi, Kidzili, Ngouata, Balka, Mountouta et Lissiawa. Sibiti, c’est aussi cette ville des chasseurs et agriculteurs qui recevra dans sa poussière jaunâtre due à la latérite et sous le tintamarre des bars et nombreux autres lieux de loisirs, une foule qui viendra, nombreuse à n'en point douter, festoyer certes mais surtout découvrir avec émerveillement les prouesses de la municipalisation accélérée.

Ce programme de modernisation et d’industrialisation des grandes cités urbaines a fait de nombreux émules. En effet, la municipalisation consacre cette année, le dixième anniversaire d'un programme lancé en 2004 par le chef de l'État. Un programme qui s'est déroulé de manière tournante à travers les départements du Congo et qui se clôturera, pour sa première phase, osons nous pronostiquer et souhaiter, par les départements de la Sangha et de la Bouenza en 2015.

Ferréol Constant Patrick GASSACKYS

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Édition Quotidienne (DB)