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vendredi 1 août 2014

Crash de l’avion d’Air Algérie : Deux experts en ADN dépêchés à Ouagadougou

Une semaine après le crash de vol AH5017, la cellule de crise a animé, ce jeudi 31 juillet à Ouaga, un point de presse. Il s’agissait avec les hommes de média de faire le point des démarches entreprises à ce jour.
Deux gendarmes français spécialistes des questions d’identification ont été dépêchés à Ouagadougou avec pour mission le prélèvement des empreintes ADN des parents des victimes de l’accident d’avion. L’information a été portée à la presse ce jeudi 31 juillet 2014. « Ces deux experts vont intervenir tout le temps qu’il faudra auprès des familles burkinabé, françaises et en fonction des actes juridiques de l’élargissement sous couvert de la justice burkinabé aux autres nationalités », a précisé Véronique Dan, Chargée d’Affaires à l’Ambassade de France au Burkina Faso. A cette rencontre avec la presse, le Capitaine Vidal s’est voulu formel sur la technique de l’ADN, « Deux personnes n’ont pas le même profil génétique. Il est unique. Donc c’est recueillir le profil génétique de la personne pour l’identifier formellement. C’est la meilleure méthode à l’heure actuelle, elle est fiable à 100% » nous a- t- il assuré. Aux dires de l’équipe, cet ADN peut être retrouvé dans un fragment de peau ou un fil de cheveu humain. Une précision qui vient comme pour dissiper toute inquiétude sur la difficulté qu’il y a à retrouver tous les fragments humains sur le lieu du crash.

Début des prélèvements dès ce jeudi soir

Juste un temps de battement pour la mise en place du dispositif, et de l’avis du Général Gilbert Diendéré, Coordinateur de la cellule de crise, les opérations de prélèvement pourront débuter cet après-midi même. « Sur le terrain, précise- t- il, nous allons demander aux familles de venir à l’aéroport et nous allons les conduire dans un local qui est situé à l’infirmerie de l’ASECNA pour pouvoir faire les prélèvements à ce niveau-là. Nous allons contacter les familles de façon individuelle pour leur donner l’heure à laquelle elles sont priées de venir à notre niveau afin que nous puissions les conduire là où le travail doit être fait. »

Deux burkinabé à Paris pour écouter les boîtes noires

Pendant ce temps, Claude Yaro et Michel Kiemdé ont été désignés pour le compte du Burkina Faso pour prendre part à l’opération de décryptage des deux boîtes noires dès demain 11 h à Paris. Le premier est ancien pilote de ligne et le second mécanicien, spécialiste du type d’avion qui s’est écrasé. Leur présence en France s’inscrit dans le cadre de la vaste enquête ouverte sur le dossier et selon le Général Diendéré, les résultats de cette analyse des enregistreurs ne pourront pas être disponibles de sitôt.

116, le nombre exacte du vol du crash AH5017

La visite des parents et proches des victimes sur le site du crash lui en est à sa dernière vague avec le départ de ce matin. Ce qui porte à treize (13) le nombre total de missions effectuées sur le terrain dans ce cadre. Et selon le Général Diendéré, chaque famille de victime a pu envoyer au moins un représentant sur le lieu du drame.
Tantôt 116 victimes, tantôt 118, ce point de presse était l’occasion pour le coordinateur de la cellule de crise de ramener les uns et les autres au chiffre exact. Il a expliqué que pour l’écart de 2, « Il s’agit d’une place qui est accordée à un convoyeur. En général lorsque le vol est programmé, il est prévu une place de convoyeur que la compagnie désigne. Mais ce jour- là, la place a été réservée mais il n’y a pas eu de convoyeur. Malheureusement, le mot convoyeur figure sur le listing comme étant un passager. Ce n’est pas un passager. Le deuxième cas c’est un passager qui effectivement avait pris son billet mais qui a annulé son vol dans la matinée. Il ne s’est même pas présenté à l’enregistrement le soir du départ. Mais, malheureusement la machine qui avait déjà enregistré son nom ne l’a pas effacé lorsqu’il a annulé son vol. Donc son nom apparaît aussi sur le listing. » 116 personnes donc étaient à bord de ce vol dont 110 passagers et 06 membres d’équipage.
Pour rappel, c’est le jeudi 24 juillet 2014 que l’avion d’Air Algérie parti de Ouagadougou pour Alger s’est écrasé dans le Nord Mali. Aucun des 116 occupants n’a survécu au drame. Des équipes d’enquêteurs ont été déployées sur le terrain et les résultats des enquêtes attendus dans un trimestre au moins.
Samuel Somda

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