Le crash du vol AH 5017 qui assurait la
liaison Ouagadougou-Alger et qui a terminé sa course en territoire
malien dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 juillet, a une fois de
plus ramené notre pays sous les feux du projecteur. En effet le jeudi
après midi avec l’annonce par le président de la République du Mali
Ibrahim Boubacar Keita, « Je viens d’apprendre que l’épave a été aperçue
entre Aguelhoc et Kidal », lors de ses rencontres avec des dirigeants
politiques, religieux et de la société civile à Bamako. Cette
déclaration d’IBK fera le tour du monde relayée par la presse
internationale (Rfi, le monde, etc.)
Mais
le même jour, en fin d’après midi, le général burkinabè Gilbert
Diendiéré, chef d’état-major particulier de la présidence burkinabè,
déclarait à la presse, à l’issue d’une réunion de crise à Ouagadougou : «
Nous venons de retrouver l’avion algérien. L’épave a été localisée
[...] à 50 kilomètres au nord de la frontière du Burkina Faso », dans la
zone malienne de Gossi. Les autorités burkinabè, venaient de localisé
l’avion sur le territoire malien à 80 kilomètres au sud-est de Gossi, à
la frontière avec le Burkina Faso, dans une zone de plaines et de
marécages. La trouvaille burkinabé se traduisait par le président IBK en
dérision. Sur la base de quelle information notre président a pu faire
une telle déclaration pour paraître ‘’ridicule’’ aux yeux du monde ?
Vendredi
soir, le ministre de l’Equipement, des Transports et du désenclavement a
solennellement annoncé à la télévision nationale, une visite du
président de la République sur le site du crash. Mais la télévision a
montré IBK à l’aéroport de Gao avec un chapeau. IBK ne s’est rendu qu’à
Gao. Déjà le jeudi soir, c’est du Burkina Faso que nous viennent les
premières images des lieux du drame.
Et le
vendredi 25 juillet 2014, le Président du Faso, Blaise Compaoré s’est
rendu sur les lieux du crash du MD 83 de la compagnie aérienne Air
Algérie en territoire malien, entre les mares Boulikessi et Teberemte,
dans le Ghourma malien (région de Tombouctou). Une zone marécageuse
entre mares et oueds, bien loin de Kidal et d’Aguel Hoc. On a essuyé le
camouflet de voir Blaise à Boulikessi et le président IBK à Gao. IBK ne
s’est pas rendu sur les lieux du crash. C’est simplement ridicule. On a
eu droit qu’à une interview du président de la république, habillé en
touriste, à l’aéroport de Gao, et qui s’est d’ailleurs excusé auprès de
la population de Gao pour son « voyage très rapide », qui ne lui a pas
permis d’être en contact avec elle. Contrairement à IBK, le président
burkinabé, Blaise Compaoré, apparait sur plusieurs photographies
ramenées du site du crash : avec des bérets rouges burkinabés, des
militaires français, des casques bleus, des gendarmes et officiels
locaux maliens.
B. Daou
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire