Le premier président de la cour d’appel, Christian Oba, a ouvert au palais de justice, le 30 juin, les audiences des présumés coupables détenus à la maison d’arrêt de Brazzaville
Au total, cinquante affaires seront examinées lors de cette session qui se déroulera du 30 juin au 17 septembre. Les présumés coupables seront jugés pour des actes d’assassinats, de viols et complicités, de rébellions, d’atteintes à la sûreté intérieure de l’État et d’associations de malfaiteurs. Certaines personnes sont poursuivies pour détention illégale d’armes et de munitions de guerre, tentative de meurtre et complicité, destruction de propriété immobilière, détournement de deniers, etc.
La session a débuté par l’audience de Mizere Romaric, âgé de 41 ans, accusé de l’assassinat de Charles Ndoti, habitant d’un des villages de Kindamba, dans le département du Pool.
Peu avant l’audience, le procureur général de la cour d’appel de Brazzaville, Théophile Mbitsi, a présenté les jurés retenus pour la session criminelle. Il a leur rappelé les lois, l’éthique et le secret de la délibération ainsi que la formule du serment des jurés : « Vous promettez devant Dieu et les hommes d’examiner avec l’attention la plus scrupuleuse les affaires qui vous seront soumises pendant le cours de la session, avec honnêteté, sans haine ni méchanceté, ni crainte ou affection et de vous décider d’après les charges, les moyens de défense et les dispositions, suivant votre conscience et votre intime conviction avec l’impartialité et la fermeté qui conviennent à un homme prompt et digne. »
Lors de l’audience, Mizere Romaric, qui comparaissait pour l’assassinat de Charles Ndoti, a reconnu les faits. Il a relaté les raisons et les circonstances dans lesquelles il l’a tué, le 23 mai 2013 à 5 heures du matin, à l’aide d’un fusil calibre douze, après plusieurs avertissements à la victime qui, selon lui, était l’amant de sa femme, mère de trois enfants.
Maître Essou, défenseur de l'accusé, a demandé à la cour de le décharger de cette affaire suite à l’opposition de Mizere Romaric qui lui reproche de connaître ses parents.
Après avoir écouté les doléances, le premier président de la cour d’appel, Christian Oba, a assuré aux deux parties que rien ne pourrait changer la décision de la cour.
Lydie Gisèle Oko
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