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mardi 1 juillet 2014

Les populations sollicitent la réhabilitation de l’axe routier Diba-Diba—Poudi

Les populations des villages situés le long de la route en terre Divénié–Moundounga–Kissiélé-Moungoundou–Sud (sur l’axe routier Diba-Diba—Poudi), dans le département du Niari, écoulent difficilement leurs produits agricoles. À pied, à moto ou en véhicule, parcourir les 120 kilomètres allant de Moungoundou–Sud à Divénié n’est pas aisé. Les populations sollicitent l’intervention du gouvernement pour désenclaver leurs villages
Depuis plusieurs années, l’axe routier Moungoundou-Sud—Poudi, long d’environ 45 km, n’a pas bénéficié de travaux d’aménagement ou de réhabilitation. La route, recouverte de hautes herbes, est abandonnée. La chaussée, devenue de plus en plus étroite, est impraticable surtout en période de pluie. À cela s’ajoute la vétusté des ponts.
Le député de la circonscription électorale de Moungoundou-Sud, Alphonse Koua, a pu se rendre compte du mauvais état de la route au cours de sa récente descente parlementaire.
S’adressant au député, le président du comité de village de Poudi, Emmanuel Ngoma, a profité de la présence de cet élu du peuple pour s’indigner de cette situation déplorable.
« Le transport est très difficile : nous avons des malades, nos produits agricoles pourrissent, nos efforts sont vains, nous vivons comme des animaux dans la forêt, nous ne sommes pas considérés par l’État. Tu as toi-même vécu nos souffrances. Est-ce qu’il faudrait que nous abandonnions notre village pour que l’État pense à nous ? », a-t-il souligné.
Dans tous les villages situés le long de l’axe routier Diba-Diba—Poudi, la situation est la même.
« Nous produisons du manioc, de la banane, des taros, des patates douces, des arachides, des aubergines ; nous avons de la viande de chasse, et bien d’autres produits encore. Malheureusement, nous ne pouvons pas écouler ces produits par manque de route. Tous les ponts sont en ruine, prêts à s’écrouler. Les commerçants ne peuvent pas arriver ici avec des véhicules. Les seuls qui y parviennent le font à moto. Il faut que le gouvernement arrange la route pour nous permettre de bien vendre nos produits et avoir aussi de l’argent afin de prendre en charge la scolarité de nos enfants », a expliqué Daniel Mayombo, un habitant du village Idzéndi.
Interrogé sur la réhabilitation de cette route en terre, le directeur général des Travaux publics, Blaise Onanga, a indiqué qu’il y avait un problème de financement.
En effet, un accord a été signé, en novembre 2011, entre le gouvernement et la société forestière Taman Industries. La réhabilitation de cette route, longue de 120 km, est estimée à plus de 3 milliards FCFA. Depuis la signature de cet accord, les travaux tardent à démarrer.
« Le ministre a déjà reçu cette doléance. Dans le cadre de notre programme d’activité, nous avons prévu en 2014 de démarrer les travaux avec la société Taman. Mais de janvier à juin 2014, le fonds routier n’a pas encore bénéficié d’un seul franc au titre de l’exercice 2014. Le Trésor public n’a fait aucun virement jusqu’à la date du 30 juin 2014 », a expliqué le directeur général.
Par ailleurs, Blaise Onanga a rassuré sur une potentielle collaboration avec les sociétés forestières pour soulager les populations en détresse, notamment avec la société Sipam, qui travaille déjà dans la Lekoumou, la Bouenza et dans le Niari entre Mossendjo-Mayoko, pour un préfinancement.
« Le décaissement des fonds a été promis par le ministère des Finances. Dès lors que cela sera fait, les premières pelles interviendront entre Divénié et Moungoundou-Sud », a promis Blaise Onanga.

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