Sur l'embarrassant dossier du 28 septembre, le ministre de la Justice Me Cheik Sacko a avoué qu'ils sont sous la menace de la Cour Pénale Internationale (CPI). Mais, une menace " normale " qui ne les empêche pas de travailler sur le dossier.
" Vous demandez si on est sur la menace de la CPI ? ", a demandé le ministre en répondant à une question d'un confrère sur le dossier. Et de répondre : " Si je vous dis le contraire j'aurais menti… Effectivement il y a une menace."
Pour Me Cheik Sacko, il s'agit là d'une menace normale. " Je dirai même que c'est le rôle de la CPI ", a-t-il dit, indiquant que tous les pays qui ont enregistré des évènements de la même nature que ceux du 28 septembre ont subi cette menace.
Il dit être même à l'aise face à cette menace de la CPI. " Moi je suis à l'aise. J'ai été expert de la CPI, pendant quelque temps quand j'étais avocat à Montpellier. Je ne peux donc pas accepter un poste de ministre dans mon pays d'origine, et ne pas travailler dans le sens d'une justice applicable en la matière ", a-t-il dit.
Poursuivant, le ministre de la Justice a indiqué que la Justice guinéenne va assumer la pression de la CPI. Seulement, estime le ministre, on ne peut pas demander à cette justice d'avoir le même rythme que celles de certains pays comme la France ou la Norvège. " Il faut tenir compte de la fragilité de ce pays. Il faut tenir compte de l'histoire de ce pays ", a-t-il demandé. Tout en soulignant que cette histoire ou cette fragilité ne doit pas leur dédouaner à faire leur travail.
Cheik Sacko rassure que les choses avancent dans ce dossier. " Les gens qui refusaient de comparaître, civils comme militaires, sont en train de répondre devant le pool de juges d'instruction ", a-t-il signalé. Reconnaissant qu'à défaut d'une justice nationale, le travail sera fait par la Cour Pénale Internationale (CPI).
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