Selon Sidwaya,
l’Université de Ouagadougou, en collaboration avec ses partenaires dont
l’Institut de recherche et de développement (IRD), vient de mettre au
point, en juillet 2014, une méthode qui permet de mesurer la quantité
d’eau de pluie tombée à partir des technologies de la téléphonie mobile.
Cette
innovation, publiée ce mois de juillet, permettrait un meilleur et plus
aisé suivi de la pluviométrie, qui est un indicateur primordial sur le
continent africain. En effet, les fluctuations des volumes de pluies ont
souvent des effets catastrophiques sur des domaines comme l’agriculture
ou l’élevage.
Il s’agirait
de tirer parti d’une propriété des pluies bien connue des
professionnels de la télécommunication : les gouttes d’eau atténuant le
signal radio transmis entre deux antennes-relais (pylônes).
Toujours
selon le journal, lorsque le signal télécom est émis entre deux pylônes,
il transporte de l’information et lorsqu’il rencontre un nuage de
précipitation pluie, ce signal perd en puissance et c’est la mesure de
cette perte de puissance qui est utilisée pour déterminer la quantité
d’eau de pluie tombée au sol.
Etant une
préoccupation majeure pour les sociétés de téléphonie mobile, celles-ci
mesurent et enregistrent les perturbations du signal hertzien afin de
connaître en permanence l’état de santé de leur réseau.
« La
nouvelle technique est une solution pour les pays africains, car il est
difficilement envisageable de répandre des radars météorologiques sur
l’ensemble d’un pays africain comme celui du Burkina.
Les
rares radars existants, le sont pour des cas de recherche. Les
Etats-Unis par exemple ont des radars météorologiques couvrant
l’intégralité de leur territoire, ce qui fait qu’ils n’auront peut-être
pas besoin d’une telle technique.
Le côté
extrêmement positif de notre technique est qu’il n’y a pas de coût
d’installation, celui-ci ayant été supporté par l’opérateur de
téléphonie », a expliqué M. Cazenave, ingénieur
de recherche au Laboratoire d’étude des transferts en hydrologie et
environnement (LTHE) à Grenoble et à l’IRD et rapporté par Sidwaya.
Noufou KINDO
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire