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jeudi 31 juillet 2014

Burkina : Suivi de la pluviométrie grâce à la téléphonie mobile

Selon Sidwaya, l’Université de Ouagadougou, en collaboration avec ses partenaires dont l’Institut de recherche et de développement (IRD), vient de mettre au point, en juillet 2014, une méthode qui permet de mesurer la quantité d’eau de pluie tombée à partir des technologies de la téléphonie mobile.
Cette innovation, publiée ce mois de juillet, permettrait un meilleur et plus aisé suivi de la pluviométrie, qui est un indicateur primordial sur le continent africain. En effet, les fluctuations des volumes de pluies ont souvent des effets catastrophiques sur des domaines comme l’agriculture ou l’élevage.
Il s’agirait de tirer parti d’une propriété des pluies bien connue des professionnels de la télécommunication : les gouttes d’eau atténuant le signal radio transmis entre deux antennes-relais (pylônes).
Toujours selon le journal, lorsque le signal télécom est émis entre deux pylônes, il transporte de l’information et lorsqu’il rencontre un nuage de précipitation pluie, ce signal perd en puissance et c’est la mesure de cette perte de puissance qui est utilisée pour déterminer la quantité d’eau de pluie tombée au sol.
Etant une préoccupation majeure pour les sociétés de téléphonie mobile, celles-ci mesurent et enregistrent les perturbations du signal hertzien afin de connaître en permanence l’état de santé de leur réseau.
« La nouvelle technique est une solution pour les pays africains, car il est difficilement envisageable de répandre des radars météorologiques sur l’ensemble d’un pays africain comme celui du Burkina.
Les rares radars existants, le sont pour des cas de recherche. Les Etats-Unis par exemple ont des radars météorologiques couvrant l’intégralité de leur territoire, ce qui fait qu’ils n’auront peut-être pas besoin d’une telle technique.
Le côté extrêmement positif de notre technique est qu’il n’y a pas de coût d’installation, celui-ci ayant été supporté par l’opérateur de téléphonie », a expliqué M. Cazenave, ingénieur de recherche au Laboratoire d’étude des transferts en hydrologie et environnement (LTHE) à Grenoble et à l’IRD et rapporté par Sidwaya.
Noufou KINDO

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