Pour enrôler ses militants dans l’appareil d’Etat, le gouvernement de Mara est-il tombé dans le piège du RPM ? Tout porte à le croire, vu la « stratégie » montée par le parti présidentiel pour placer ses militants à la tête de certaines structures étatiques.
En effet, le gouvernement avait décidé, dans une dynamique de changement, de faire pourvoir la direction de certains services par appel à candidatures afin d’offrir les mêmes chances à tous les Maliens. Même si la mesure est facultative, certains départements ont opté pour son application. On peut, entre autres citer, les ministères de l’Emploi et de la formation professionnelle ; de la Culture ; de la santé et de l’Hygiène publique. L’initiative est salutaire, sauf qu’elle a été, pour des raisons politiques, dépourvues de son sens. Et au lieu de placer les Maliens sur les mêmes pieds d’égalité, elle est devenue une astuce pour le Rassemblement pour le Mali, afin de « caser » ses militants.
Le ministère de la culture, dirigé par Rama Diallo, membre influent de la direction de campagne du candidat IBK, avait décidé de recruter un directeur pour le Centre international de conférences de Bamako (Cicb) par appel à candidatures. La procédure s’est terminée en queue de poisson. Le candidat retenu par le jury a été écarté au profit d’un militant du parti présidentiel, en l’occurrence le vice-président du Mouvement national des jeunes du RPM, Paul Ismaël Boro. Celui-ci occupait le poste de chef de cabinet du ministre Diallo. Qui a préféré son ancien collaborateur à celui choisi par le jury mis en place de son département, notamment l’actuel directeur de la Tour de l’Afrique. Voyez-vous, si le candidat choisi sur dossier, n’est pas du RPM, ses chances de nomination resteront minimes. Parce que le ministre pourra toujours se baser sur le fait que la mesure est facultative et choisir qui bon le semble. C’est ce qui est arrivé à celui qui a été retenu sur dossier pour être le directeur du Cicb. Alors quel est le but même de cette mesure ? Aucune garantie de transparence et d’équité.
Pendant que le gouvernement opte pour un changement dans la gestion des ressources humaines, le parti présidentiel, lui, choisi de faire la promotion de ses militants et faire croire à une sorte de gestion transparente. Tenez-vous bien. Les départements qui ont décidé d’appliquer la mesure gouvernementale, sont le plus souvent sous la coupe du Rpm et ses alliés. Mais malheureusement, le bateau a pris de l’eau. Le plan machiavélique est en train de se révéler au grand jour. Ce qui est censé être une bonne méthode de gestion, s’avère tout simplement une duperie. Les Maliens sont victimes de tromperie. Et les partenaires financiers sont en passe de découvrir que la mesure, annoncée en grande pompe, serait tout simplement un GRAND BLUFF.
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