Le Premier ministre Umaro Sissoco Embalo.
Le président bissau-guinéen José Mario Vaz a nommé vendredi Premier ministre Umaro Sissoco Embalo, en remplacement de Baciro Dja, contesté par le parti au pouvoir, une étape importante vers le règlement de la crise politique qui secoue le pays.
"M. Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo est nommé Premier ministre", a annoncé un décret présidentiel vendredi soir.
M. Embalo, 44 ans personnalité politique peu connue du grand public mais qui a été conseiller de plusieurs chefs d'Etat de son pays, a prêté serment dans la soirée lors d'une brève cérémonie.
Cette cérémonie s'est déroulée en présence de représentants de la communauté internationale, du chef du Parti de la rénovation sociale (PRS) deuxième formation du pays, Alberto Nambéia, mais en l'absence du président de l'Assemblée nationale Cipriano Cassama, de la Cour suprême Paulo Sanha, ainsi que de la direction du parti au pouvoir.
Ce dernier, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), se réunissait dans la soirée pour décider des suites à donner à cette annonce, quatre jours après le limogeage du gouvernement dirigé par Baciro Dja, en place depuis juin.
La Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC, auquel tous deux appartiennent.
Le PAIGC contestait la désignation de Baciro Dja. Ses députés refusaient de siéger, empêchant le Parlement de fonctionner. Plusieurs missions et médiations, ont été menées pour lever le blocage.
La dernière initiative en date, sous l'égide du président guinéen Alpha Condé, a conduit à la signature d'un accord le 14 octobre à Conakry par les protagonistes, prévoyant une "procédure consensuelle" pour choisir un Premier ministre "ayant la confiance du président" devant rester en place jusqu'aux élections législatives de 2018.
- 'Pays exsangue' -
Depuis jeudi soir, des informations circulaient à Bissau sur la possible désignation de M. Embalo, un des trois noms évoqués à Conakry.
Quelques heures avant l'annonce officielle, il s'était déclaré confiant dans un entretien avec à un journaliste de l'AFP, mais conscient de l'ampleur de sa mission.
"J'ai occupé différentes fonctions dans les précédents gouvernements, dont celles de conseiller du président, du Premier ministre, du président de l'Assemblée nationale et j'ai été élevé au rang de ministre d'Etat et général de brigade en 2012", avait-il affirmé.
"Je sais que la tâche qui m'attend ne sera pas de tout repos car le pays est exsangue", avait-il ajouté.
Selon la Constitution, le choix du Premier ministre revient au parti majoritaire.
Or, le PAIGC ayant perdu sa majorité absolue de 57 sièges sur 102 à la suite de la fronde de 15 députés, M. Vaz veut s'appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du PRS, et des 15 frondeurs.
L'entourage de M. Embalo met en avant son très riche carnet d'adresses et ses solides relations, aussi bien en Afrique qu'au Moyen-Orient.
D'après sa biographie officielle, né le 23 septembre 1972 à Bissau, il a obtenu plusieurs diplômes à l'étranger, notamment une licence en relations internationales à l'Université de Lisbonne, et une maîtrise en sciences sociales et politiques à l'Institut d'études internationales de l'Université Complutense de Madrid.
Selon un de ses proches, il a été conseiller, quelquefois avec rang de ministre ou de ministre d'Etat, auprès de tous les présidents depuis le dernier régime de Joao Bernardo Vieira dit Nino, assassiné en 2009 par des militaires.
Les tensions à la tête de l'Etat inquiètent d'autant plus la communauté internationale que l'élection de M. Vaz en mai 2014 avait marqué un retour progressif à l'ordre constitutionnel dans cette ex-colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest jusqu'alors en proie à une instabilité chronique, avec des tentatives de putsch à répétition.
"M. Umaro El Mokhtar Sissoco Embalo est nommé Premier ministre", a annoncé un décret présidentiel vendredi soir.
M. Embalo, 44 ans personnalité politique peu connue du grand public mais qui a été conseiller de plusieurs chefs d'Etat de son pays, a prêté serment dans la soirée lors d'une brève cérémonie.
Cette cérémonie s'est déroulée en présence de représentants de la communauté internationale, du chef du Parti de la rénovation sociale (PRS) deuxième formation du pays, Alberto Nambéia, mais en l'absence du président de l'Assemblée nationale Cipriano Cassama, de la Cour suprême Paulo Sanha, ainsi que de la direction du parti au pouvoir.
Ce dernier, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), se réunissait dans la soirée pour décider des suites à donner à cette annonce, quatre jours après le limogeage du gouvernement dirigé par Baciro Dja, en place depuis juin.
La Guinée-Bissau traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC, auquel tous deux appartiennent.
Le PAIGC contestait la désignation de Baciro Dja. Ses députés refusaient de siéger, empêchant le Parlement de fonctionner. Plusieurs missions et médiations, ont été menées pour lever le blocage.
La dernière initiative en date, sous l'égide du président guinéen Alpha Condé, a conduit à la signature d'un accord le 14 octobre à Conakry par les protagonistes, prévoyant une "procédure consensuelle" pour choisir un Premier ministre "ayant la confiance du président" devant rester en place jusqu'aux élections législatives de 2018.
- 'Pays exsangue' -
Depuis jeudi soir, des informations circulaient à Bissau sur la possible désignation de M. Embalo, un des trois noms évoqués à Conakry.
Quelques heures avant l'annonce officielle, il s'était déclaré confiant dans un entretien avec à un journaliste de l'AFP, mais conscient de l'ampleur de sa mission.
"J'ai occupé différentes fonctions dans les précédents gouvernements, dont celles de conseiller du président, du Premier ministre, du président de l'Assemblée nationale et j'ai été élevé au rang de ministre d'Etat et général de brigade en 2012", avait-il affirmé.
"Je sais que la tâche qui m'attend ne sera pas de tout repos car le pays est exsangue", avait-il ajouté.
Selon la Constitution, le choix du Premier ministre revient au parti majoritaire.
Or, le PAIGC ayant perdu sa majorité absolue de 57 sièges sur 102 à la suite de la fronde de 15 députés, M. Vaz veut s'appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du PRS, et des 15 frondeurs.
L'entourage de M. Embalo met en avant son très riche carnet d'adresses et ses solides relations, aussi bien en Afrique qu'au Moyen-Orient.
D'après sa biographie officielle, né le 23 septembre 1972 à Bissau, il a obtenu plusieurs diplômes à l'étranger, notamment une licence en relations internationales à l'Université de Lisbonne, et une maîtrise en sciences sociales et politiques à l'Institut d'études internationales de l'Université Complutense de Madrid.
Selon un de ses proches, il a été conseiller, quelquefois avec rang de ministre ou de ministre d'Etat, auprès de tous les présidents depuis le dernier régime de Joao Bernardo Vieira dit Nino, assassiné en 2009 par des militaires.
Les tensions à la tête de l'Etat inquiètent d'autant plus la communauté internationale que l'élection de M. Vaz en mai 2014 avait marqué un retour progressif à l'ordre constitutionnel dans cette ex-colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest jusqu'alors en proie à une instabilité chronique, avec des tentatives de putsch à répétition.
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