Malgré les différends, la Côte d’Ivoire et le Burkina affichent leur unité face au terrorisme
Les premiers ministres ivoirien Daniel Kablan Duncan et burkinabé Paul Kaba Thieba ont évoqué la coopération antiterroriste entre leurs deux pays à l’ouverture de la 5e Conférence au sommet de leur traité de l’amitié et de la coopération (TAC).
« [Les deux pays ne] doivent pas perdre de vue les menaces auxquelles nous devons faire face (…) avec son cortège d’attaques et d’attentats aveugles, a affirmé M. Kablan Duncan jeudi à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne. Le terrorisme nécessite une réponse adaptée. Je salue la coopération exemplaire entre nos services après les attaques de Ouagadougou [le 15 janvier, 30 morts] et Grand-Bassam [le 13 mars, 19 morts]. Le destin de nos Etats et de nos peuples sont si indissociables que seule la solidarité et la mutualisation de nos stratégies et moyens peuvent (…) vaincre l’ennemi. »
Le premier ministre burkinabé a été sur la même longueur d’onde, estimant qu’il fallait « conjuguer les efforts dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière ».
Première visite du président burkinabé en Côte d’Ivoire
Ce sommet, qui réunit traditionnellement chaque année les présidents mais aussi les gouvernements des deux voisins d’Afrique de l’Ouest, n’avait pas eu lieu en 2015 en raison d’une brouille entre les deux pays.
Une dizaine d’accords doivent être signés lors du sommet. La construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou et de la ligne de chemin de fer entre les deux pays, la fourniture d’électricité ivoirienne au Burkina doivent également être au centre des discussions qui se termineront vendredi en présence des deux présidents.
Le chef du gouvernement burkinabé était accompagné de treize ministres et d’autres devaient arriver dans la journée avec le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, dont ce sera la première visite officielle en Côte d’Ivoire.
Blaise Compaoré à Abidjan
Les relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, pays fortement imbriqués sur les plans politiques et économiques, sont anciennes. Quelque 3 millions de Burkinabés vivent notamment en Côte d’Ivoire, selon l’Institut ivoirien de la statistique et de la démographie. Mais une série d’événements avait troublé les relations entre les deux pays ces dernières années.
L’ancien président burkinabé Blaise Compaoré, jadis un des principaux soutiens d’Alassane Ouattara avant qu’il n’accède au pouvoir, a trouvé refuge en Côte d’Ivoire, où il vit en exil depuis qu’il a été chassé par la rue en octobre 2014, après vingt-sept ans au pouvoir. Naturalisé ivoirien en février, M. Compaoré fait l’objet d’un mandat d’arrêt lancé par la justice burkinabé.
Et un autre mandat d’arrêt, émis cette fois par la justice militaire burkinabé, contre le président l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, pour son implication présumée dans le coup d’Etat manqué contre le gouvernement de transition burkinabé en septembre 2015, n’avait pas « arrangé les choses », selon une source gouvernementale ivoirienne.
« [Les deux pays ne] doivent pas perdre de vue les menaces auxquelles nous devons faire face (…) avec son cortège d’attaques et d’attentats aveugles, a affirmé M. Kablan Duncan jeudi à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne. Le terrorisme nécessite une réponse adaptée. Je salue la coopération exemplaire entre nos services après les attaques de Ouagadougou [le 15 janvier, 30 morts] et Grand-Bassam [le 13 mars, 19 morts]. Le destin de nos Etats et de nos peuples sont si indissociables que seule la solidarité et la mutualisation de nos stratégies et moyens peuvent (…) vaincre l’ennemi. »
Le premier ministre burkinabé a été sur la même longueur d’onde, estimant qu’il fallait « conjuguer les efforts dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière ».
Première visite du président burkinabé en Côte d’Ivoire
Ce sommet, qui réunit traditionnellement chaque année les présidents mais aussi les gouvernements des deux voisins d’Afrique de l’Ouest, n’avait pas eu lieu en 2015 en raison d’une brouille entre les deux pays.
Une dizaine d’accords doivent être signés lors du sommet. La construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou et de la ligne de chemin de fer entre les deux pays, la fourniture d’électricité ivoirienne au Burkina doivent également être au centre des discussions qui se termineront vendredi en présence des deux présidents.
Le chef du gouvernement burkinabé était accompagné de treize ministres et d’autres devaient arriver dans la journée avec le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, dont ce sera la première visite officielle en Côte d’Ivoire.
Blaise Compaoré à Abidjan
Les relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, pays fortement imbriqués sur les plans politiques et économiques, sont anciennes. Quelque 3 millions de Burkinabés vivent notamment en Côte d’Ivoire, selon l’Institut ivoirien de la statistique et de la démographie. Mais une série d’événements avait troublé les relations entre les deux pays ces dernières années.
L’ancien président burkinabé Blaise Compaoré, jadis un des principaux soutiens d’Alassane Ouattara avant qu’il n’accède au pouvoir, a trouvé refuge en Côte d’Ivoire, où il vit en exil depuis qu’il a été chassé par la rue en octobre 2014, après vingt-sept ans au pouvoir. Naturalisé ivoirien en février, M. Compaoré fait l’objet d’un mandat d’arrêt lancé par la justice burkinabé.
Et un autre mandat d’arrêt, émis cette fois par la justice militaire burkinabé, contre le président l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, pour son implication présumée dans le coup d’Etat manqué contre le gouvernement de transition burkinabé en septembre 2015, n’avait pas « arrangé les choses », selon une source gouvernementale ivoirienne.
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