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vendredi 8 juillet 2016

LA VIE DE LA CEDEAO


Le 4 juin dernier, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) étaient réunis à Dakar.
Signe des temps, l’ordre du jour de cette 49e conférence a réservé plus d’espace aux questions politiques qu’au débat sur le développement économique. En plus de l’examen de situations nationales dans des pays comme le Burkina Faso, le Mali ou la Guinée Bissau, l’organisation s’est surtout penchée sur des thèmes transnationaux comme la lutte contre le terrorisme ou les conflits liés aux activités pastorales, qui font désormais peser de nouvelles menaces sur la sécurité de l’Afrique de l’Ouest. Pour faire face à ces nouveaux défis, l’organisation doit se réformer en profondeur.
Au moment de sa création, en 1975, la Cedeao, une communauté de quinze États aux profils politiques, linguistiques et économiques variés, avait pour mandat initial de favoriser l’intégration économique régionale. Mais depuis le début des années 90, son rôle est devenu de plus en plus politique et son action a finalement plus consisté à promouvoir la paix et la sécurité régionale qu’à stimuler les économies ouest-africaines. Composée d’États fragiles n’ayant pas encore stabilisé leur système politique, la Cedeao a été contrainte de faire face à une multiplication des crises, la forçant à jouer un rôle de « pompier » dans les pays membres. Si elle a connu quelques succès, comme par exemple en Guinée-Bissau, l’organisation a aussi montré dans le domaine de la sécurité des faiblesses évidentes qui nécessitent une profonde réforme institutionnelle et un changement de culture.

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