Le roi du Maroc Mohamed VI (G) et le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz (D)
En refusant de renouveler le permis de travail de cadres marocains, la Mauritanie alimente le froid diplomatique entre Nouakchott et Rabat. Éclairage sur une crise larvée. Quelle mouche a donc piqué le gouvernement mauritanien ? Le 17 juin, les autorités de la République islamique ont signifié leur refus de renouveler le permis de travail de cadres étrangers employés par plusieurs entreprises installées dans le pays. Une douzaine de cadres marocains de l’opérateur téléphonique mauritanien Mauritel, détenu à 51 % par Maroc Telecom, sont concernés et risquent de devoir quitter leur poste. « Dans les conventions signées avec les entreprises étrangères, il est écrit noir sur blanc que tous les expatriés doivent être en règle avec la législation locale. Jusque-là, les exceptions étaient tolérées », explique un journaliste mauritanien. Au Maroc, ce zèle soudain des autorités mauritaniennes a été perçu comme une nouvelle pique, venue s’ajouter à celles de ces derniers mois, et auxquelles Rabat a réagi à chaque fois. « C’est clairement une provocation, mais ça ne mérite pas une réponse de notre part. On ne va tout de même pas en faire une “affaire Ikea” », en rigolerait presque un proche collaborateur du président de Maroc Telecom, Abdeslam Ahizoune
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