Ainsi donc Jean-Marie Michel Mokoko, qui fut candidat à l’élection présidentielle de 2016, va devoir prouver aux juges congolais qu’il n’a jamais tenté de porter atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et n’a pas détenu des armes de guerre de façon illégale. Deux accusations qui circulaient depuis longtemps sur la scène politique et médiatique, mais qui jusqu’à présent n’avaient pas donné lieu à des actions judiciaires et relevaient donc de l’hypothèse ou de la spéculation.
Disons-le clairement même si cela ne plait pas à certains acteurs et observateurs de la scène congolaise, le procès qui débutera dans les semaines à venir est indispensable. Pour les deux raisons que voici : d’une part, il permettra de savoir, preuves à l’appui, si l’ancien collaborateur du président Denis Sassou N’Guesso a ou non tenté d’accéder au pouvoir par les armes ; d’autre part, il lèvera le voile sur les actions qui ont été menées ces derniers mois sous des formes et par des acteurs divers afin d’empêcher la tenue du référendum constitutionnel, puis de l’élection présidentielle.
À en croire les informations qui circulent comme on dit « sous le manteau » il y a bien eu, ces derniers mois, une tentative de déstabilisation de notre pays. Menée par des forces dont l’identité n’est toujours pas clairement déterminée ni les moyens matériels nettement établis, cette opération avait, en apparence, des motivations politiques puisqu’elle visait à empêcher le changement de la Constitution et, du même coup, à interdire au chef de l’Etat de briguer un nouveau mandat.
Il n’est pas impossible, cependant, que derrière le voile politique tendu sur la scène publique se soient dissimulées des motivations plus terre-à-terre, plus matérialistes, dont le but était la confiscation directe ou indirecte des ressources naturelles sur lesquelles notre prospérité se trouvera fondée dans le proche avenir. C’est en tout cas ce qui semble ressortir de conversations entendues ici et là, de rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, de déclarations tonitruantes faites par des personnalités d’origine diverse.
Au-delà donc de la personne de Jean-Marie Michel Mokoko suivons avec une attention toute particulière ce qui se dira sur le sujet à la barre du tribunal.
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