Et comme il est maintenant de tradition après chaque conseil, le ministre porte-parole du gouvernement en charge de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou et trois de ses collègues ont résumé les grands points aux médias.
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Le conseil des ministres du 22 juin 2016 a abordé plusieurs dossiers inscrits à son ordre du jour et dont la teneur des grands points a été livrée aux journalistes à l’issue du conseil. C’est le ministre chargé de la communication gouvernementale qui a campé le décor : « Le conseil s’est tenu de 09h30mns à 14h30mns et un certain nombre d’éléments ont été abordés. Au niveau du ministère de l’économie et des finances, nous avons adopté deux projets d’ordonnance concernant des accords de financement. Il y a également des marchés qui ont été validés notamment la construction de la fibre optique entre Ouagadougou et Pô, frontière du Ghana. En ce qui concerne également d’autres aspects sur ces marchés, il y a l’appel d’offre international pour les travaux d’assainissement des ex secteurs 16 et 19 ainsi que des travaux confortatifs du sous projet assainissement des quartiers périphériques.
Nous avons aussi adopté en termes de régularisation, des marchés d’ententes directes en ce qui concerne la maison du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.
Toujours au titre du ministère des finances, nous avons adopté un décret portant réglementation générale de l’utilisation des véhicules de l’Etat, de ses démembrements et des autres organismes publics. Il s’agit en fait d’organiser de façon équitable la dotation en véhicules et d’avoir un contrôle transversal de ce qui est du matériel roulant de l’Etat.
Au niveau du ministère de la justice, deux décrets portant classement indiciaire et régime indiciaire applicables au personnel de la garde présidentielle ont été adoptés par le conseil des ministres.
Au titre du ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, un projet de décret portant modification du décret portant approbation des statuts de la chambre de commerce a été adopté ».
Le ministre en charge des affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry a donné les détails sur la maison du Burkina en Côte d’Ivoire : « Le conseil a approuvé la passation de marché avec 3 entreprises de contrôle de la maison du Burkina. On a le cabinet AADED du Burkina, SICOPCI de Côte d’Ivoire et le bureau VERITAS qui est une société internationale. L’ensemble porte sur 2milliards 550 millions de FCFA.
La maison du Burkina est à un stade très avancé puisqu’au jour d’aujourd’hui, le bâtiment principal est jusqu’au 9ème étage, mais il y avait eu un dysfonctionnement au moment de la passation du marché et le début du lancement des travaux. Les travaux ont été lancés sans société de contrôle des travaux, ce qui est très dangereux. Nous sommes en train de rattraper les choses et de relancer le chantier. Un chantier pour lequel nos parents en Côte d’Ivoire ont longtemps cotisé et un chantier pour lequel aussi tous ceux qui établissent les cartes d’identité consulaires cotisent. Puisqu’une partie du coût de la carte d’identité consulaire va dans le financement de la maison du Burkina. Au finish, c’est un projet de 25 milliards de FCFA. Ça devrait être un bâtiment de 17 étages mais pour le moment, il y a des discussions avec les autorités ivoiriennes autour du nombre d’étages. Mais pour faire avancer les travaux, l’entrepreneur a démarré les travaux du bâtiment annexe qui va abriter le consulat général » a dit le ministre Alpha Barry.
Le ministre en charge du commerce, Stéphane Sanou quant à lui est intervenu sur les modifications intervenues au niveau de la chambre de commerce, sur présentation d’un rapport en conseil des ministres par le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, relatif à un projet de décret modifiant un certain nombre d’articles portant statut de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. A ce propos il dira : « Vous vous souviendrez que c’est à l’issue d’une conférence de presse que la délégation spéciale a livré les nouvelles dispositions contenues dans les statuts qu’un groupe de commerçants est sorti pour rejeter ces nouvelles dispositions. Ils ont dit qu’ils ne se reconnaissaient pas à travers ces nouvelles dispositions. Notre ministère a donc pris en charge le dossier, a mené un certain nombre de consultations, concertations et rencontres et a pu aplanir les 14 points qui étaient querellés. A ce jour il y a trois qui devaient modifier les statuts et c’est ce que le conseil a adopté. Ça porte premièrement sur l’âge du président de la chambre consulaire qui est ramené de 75 à 70 ans.
Il y a aussi l’alternance qui prévoit qu’un élu consulaire ne puisse pas faire plus de deux mandats au niveau de son poste et même aussi au niveau de la présidence. Il y a enfin le troisième point qui est relatif aux modalités de recrutement du directeur général. Désormais, il est dit que le directeur général est recruté après appel à candidature et après avis du bureau consulaire ».
Troubles et violences électorales
Le ministre d’Etat, Simon Compaoré en charge de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure est intervenu sur le volet élections municipales, les troubles et les violences enregistrés par endroits. A ce propos il dira : « Comme vous le savez, le Conseil d’Etat a publié les résultats définitifs des élections municipales du 22 mai 2016. Et comme le prévoit la loi, nous avons procédé à la mise en place des exécutifs locaux par l’élection des maires, des adjoints, des présidents de commissions.
A l’occasion de cet exercice, nous avons rencontré quelques problèmes au sein même des partis et entre les partis, par rapport à différentes candidatures et postes. C’est ainsi qu’il y a eu des troubles et malheureusement des incidents graves, notamment à Kantchari où un militant d’un parti est décédé à la suite d’altercations entre les personnes. Le procureur du Faso a été saisi et à l’heure où je vous parle, cinq personnes ont déjà été appréhendées dont l’ancien maire de ladite localité.
Il y a eu également deux morts à Karangasso vigué à la suite de rixes entre deux camps qui ont instrumentalisé des populations locales et allogènes. A l’heure où je vous parle, le gouverneur de la région et les responsables des forces de défense et de sécurité sont sur place et sont en train de mettre tout en œuvre pour que la paix revienne.
Je dois dire que dans d’autres localités comme Gomboro en pays San ou à Soudigui, nous avons assisté à des attaques de biens publics. Deux mairies ont été brulées là-bas. Nous regrettons vivement ces décès et ces biens saccagés et condamnons avec la dernière énergie de telles actions qui n’honorent pas les responsables qui sont à la base de ses actes et qui n’honorent pas aussi cette démocratie locale que nous sommes en train de bâtir. Le conseil a condamné avec fermeté ces actes de vandalisme et d’intolérance qui ont abouti à des morts d’hommes.
Nous avons également regretté au cours des jours passés, des conflits coutumiers dans une localité de la commune rurale de Zam, précisément à Paté. C’est un hameau de culture illégalement installé dans la forêt classée. Et il se trouve que le chef de village de Kougri avait nommé un chef dans ce village. Il s’est trouvé qu’un autre chef du village Dawaka, a également nommé un autre chef. Donc, ce hameau de culture était disputé entre ces deux chefs. De fil en aiguille, s’en est suivi une mobilisation au niveau des deux camps et il y a eu des affrontements et malheureusement mort d’homme. La personne décédée a été enterrée hier 21 juin 2016 et tout cela est un regret pour nous qui n’aspirons qu’à la paix et la tranquillité pour la mise en place du programme du président du Faso pour le bénéfice des populations.
Un peu partout où il y a eu soit mort d’homme ou des destructions de biens publics, les différents procureurs ont initié des procédures et soyez sûrs que ces actes ne resteront pas impunis. Le président du Faso a demandé que nous puissions suivre cela et le ministre de la justice est chargé de rendre compte de l’évolution des différents dossiers.
A l’heure où je vous parle, il y a cinq régions où les élections sont totalement terminées au niveau des exécutifs locaux des communes. Mais globalement on peut dire qu’il y a plus de 330 communes qui ont pu élire leur maire, les adjoints et les présidents de commissions. Il reste en gros une trentaine de communes sur les 367 communes où il y a eu des élections. Là où on a dû reporter parce que la tension était vive, nous allons voir si la fièvre a baissé pour reprendre très rapidement les élections. Puisque nous devons passer à la deuxième phase qui est la mise en place des exécutifs locaux au niveau des 13 régions c’est-à-dire le président du conseil régional, ses adjoints et les présidents de commissions. Je dois dire que Ouagadougou et Bobo-Dioulasso sont des communes à statut particulier. A ce niveau, il s’est agi d’élire le maire et 4 adjoints et cela a été fait aussi bien à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso ».
Angelin Dabiré
Lefaso.net
Nous avons aussi adopté en termes de régularisation, des marchés d’ententes directes en ce qui concerne la maison du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.
Toujours au titre du ministère des finances, nous avons adopté un décret portant réglementation générale de l’utilisation des véhicules de l’Etat, de ses démembrements et des autres organismes publics. Il s’agit en fait d’organiser de façon équitable la dotation en véhicules et d’avoir un contrôle transversal de ce qui est du matériel roulant de l’Etat.
Au niveau du ministère de la justice, deux décrets portant classement indiciaire et régime indiciaire applicables au personnel de la garde présidentielle ont été adoptés par le conseil des ministres.
Au titre du ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, un projet de décret portant modification du décret portant approbation des statuts de la chambre de commerce a été adopté ».
Le ministre en charge des affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry a donné les détails sur la maison du Burkina en Côte d’Ivoire : « Le conseil a approuvé la passation de marché avec 3 entreprises de contrôle de la maison du Burkina. On a le cabinet AADED du Burkina, SICOPCI de Côte d’Ivoire et le bureau VERITAS qui est une société internationale. L’ensemble porte sur 2milliards 550 millions de FCFA.
La maison du Burkina est à un stade très avancé puisqu’au jour d’aujourd’hui, le bâtiment principal est jusqu’au 9ème étage, mais il y avait eu un dysfonctionnement au moment de la passation du marché et le début du lancement des travaux. Les travaux ont été lancés sans société de contrôle des travaux, ce qui est très dangereux. Nous sommes en train de rattraper les choses et de relancer le chantier. Un chantier pour lequel nos parents en Côte d’Ivoire ont longtemps cotisé et un chantier pour lequel aussi tous ceux qui établissent les cartes d’identité consulaires cotisent. Puisqu’une partie du coût de la carte d’identité consulaire va dans le financement de la maison du Burkina. Au finish, c’est un projet de 25 milliards de FCFA. Ça devrait être un bâtiment de 17 étages mais pour le moment, il y a des discussions avec les autorités ivoiriennes autour du nombre d’étages. Mais pour faire avancer les travaux, l’entrepreneur a démarré les travaux du bâtiment annexe qui va abriter le consulat général » a dit le ministre Alpha Barry.
Le ministre en charge du commerce, Stéphane Sanou quant à lui est intervenu sur les modifications intervenues au niveau de la chambre de commerce, sur présentation d’un rapport en conseil des ministres par le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, relatif à un projet de décret modifiant un certain nombre d’articles portant statut de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. A ce propos il dira : « Vous vous souviendrez que c’est à l’issue d’une conférence de presse que la délégation spéciale a livré les nouvelles dispositions contenues dans les statuts qu’un groupe de commerçants est sorti pour rejeter ces nouvelles dispositions. Ils ont dit qu’ils ne se reconnaissaient pas à travers ces nouvelles dispositions. Notre ministère a donc pris en charge le dossier, a mené un certain nombre de consultations, concertations et rencontres et a pu aplanir les 14 points qui étaient querellés. A ce jour il y a trois qui devaient modifier les statuts et c’est ce que le conseil a adopté. Ça porte premièrement sur l’âge du président de la chambre consulaire qui est ramené de 75 à 70 ans.
Il y a aussi l’alternance qui prévoit qu’un élu consulaire ne puisse pas faire plus de deux mandats au niveau de son poste et même aussi au niveau de la présidence. Il y a enfin le troisième point qui est relatif aux modalités de recrutement du directeur général. Désormais, il est dit que le directeur général est recruté après appel à candidature et après avis du bureau consulaire ».
Troubles et violences électorales
Le ministre d’Etat, Simon Compaoré en charge de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure est intervenu sur le volet élections municipales, les troubles et les violences enregistrés par endroits. A ce propos il dira : « Comme vous le savez, le Conseil d’Etat a publié les résultats définitifs des élections municipales du 22 mai 2016. Et comme le prévoit la loi, nous avons procédé à la mise en place des exécutifs locaux par l’élection des maires, des adjoints, des présidents de commissions.
A l’occasion de cet exercice, nous avons rencontré quelques problèmes au sein même des partis et entre les partis, par rapport à différentes candidatures et postes. C’est ainsi qu’il y a eu des troubles et malheureusement des incidents graves, notamment à Kantchari où un militant d’un parti est décédé à la suite d’altercations entre les personnes. Le procureur du Faso a été saisi et à l’heure où je vous parle, cinq personnes ont déjà été appréhendées dont l’ancien maire de ladite localité.
Il y a eu également deux morts à Karangasso vigué à la suite de rixes entre deux camps qui ont instrumentalisé des populations locales et allogènes. A l’heure où je vous parle, le gouverneur de la région et les responsables des forces de défense et de sécurité sont sur place et sont en train de mettre tout en œuvre pour que la paix revienne.
Je dois dire que dans d’autres localités comme Gomboro en pays San ou à Soudigui, nous avons assisté à des attaques de biens publics. Deux mairies ont été brulées là-bas. Nous regrettons vivement ces décès et ces biens saccagés et condamnons avec la dernière énergie de telles actions qui n’honorent pas les responsables qui sont à la base de ses actes et qui n’honorent pas aussi cette démocratie locale que nous sommes en train de bâtir. Le conseil a condamné avec fermeté ces actes de vandalisme et d’intolérance qui ont abouti à des morts d’hommes.
Nous avons également regretté au cours des jours passés, des conflits coutumiers dans une localité de la commune rurale de Zam, précisément à Paté. C’est un hameau de culture illégalement installé dans la forêt classée. Et il se trouve que le chef de village de Kougri avait nommé un chef dans ce village. Il s’est trouvé qu’un autre chef du village Dawaka, a également nommé un autre chef. Donc, ce hameau de culture était disputé entre ces deux chefs. De fil en aiguille, s’en est suivi une mobilisation au niveau des deux camps et il y a eu des affrontements et malheureusement mort d’homme. La personne décédée a été enterrée hier 21 juin 2016 et tout cela est un regret pour nous qui n’aspirons qu’à la paix et la tranquillité pour la mise en place du programme du président du Faso pour le bénéfice des populations.
Un peu partout où il y a eu soit mort d’homme ou des destructions de biens publics, les différents procureurs ont initié des procédures et soyez sûrs que ces actes ne resteront pas impunis. Le président du Faso a demandé que nous puissions suivre cela et le ministre de la justice est chargé de rendre compte de l’évolution des différents dossiers.
A l’heure où je vous parle, il y a cinq régions où les élections sont totalement terminées au niveau des exécutifs locaux des communes. Mais globalement on peut dire qu’il y a plus de 330 communes qui ont pu élire leur maire, les adjoints et les présidents de commissions. Il reste en gros une trentaine de communes sur les 367 communes où il y a eu des élections. Là où on a dû reporter parce que la tension était vive, nous allons voir si la fièvre a baissé pour reprendre très rapidement les élections. Puisque nous devons passer à la deuxième phase qui est la mise en place des exécutifs locaux au niveau des 13 régions c’est-à-dire le président du conseil régional, ses adjoints et les présidents de commissions. Je dois dire que Ouagadougou et Bobo-Dioulasso sont des communes à statut particulier. A ce niveau, il s’est agi d’élire le maire et 4 adjoints et cela a été fait aussi bien à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso ».
Angelin Dabiré
Lefaso.net
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