Siaka Coulibaly, Activiste de la démocratie, des droits humains et de l’environnement
: « La justice aurait dû clôturer définitivement le dossier Guillaume Soro au regard de la légèreté des pièces à conviction réunies jusque-là »
La décision de changement de procédure est logique en raison des difficultés que présentait celle du mandat d’arrêt international qui implique l’accord et la collaboration d’acteurs qui ne sont pas sous le contrôle de la justice burkinabè (Etat ivoirien, Interpol, etc.). Devant l’incompréhension probable de certains Burkinabè et la réactivité d’une catégorie d’activistes, et en vue de ne pas laisser le cas Guillaume Soro dans l’impasse, la justice militaire burkinabè a cru bon de faire une option « de précaution ». Elle aurait dû clôturer définitivement le dossier Guillaume Soro au regard de la légèreté des pièces à conviction réunies jusque-là.
A la connaissance du grand public, seule l’écoute téléphonique, aux origines et à l’authenticité douteuses, semble être la seule pièce à conviction de la culpabilité supposée de Guillaume Soro. La justice, en optant pour la procédure de dénonciation, laisse à la charge de quiconque détient assez de preuves contre l’intéressé, d’engager une action contre lui. Cette option lui permet de dégager sa responsabilité de la poursuite, de gagner du temps, avant de fermer le dossier par un non-lieu. En effet, si la justice avec tous les moyens dont elle dispose n’a pas trouvé, en huit mois, de preuves pour étayer le dossier, qui pourrait valablement le faire maintenant ? C’est là où l’on voit qu’entre suspicion et culpabilité, il y a un fossé. Une décision similaire dans le cas du Général Djibrill Bassolé, dans les jours à venir, ne serait pas du tout une surprise.
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