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mardi 28 juin 2016

Présidence de la Commission de l’UA : Le Sénégal met Abdoulaye Bathily sur orbite
 Le sommet de l’Union africaine du 27 juillet prochain à Kigali pourrait être dominé par le choix d’un nouveau président de la Commission de l’Union africaine. Mais les enjeux sont tels que la question principale est de savoir si l’élection aura lieu et si l’un ou l’autre des candidats aura les votes nécessaires pour l’emporter.
 
 
 
Lors du Forum sur la sécurité en Afrique tenu en avril dernier à Bahir Dar, en Ethiopie, certains leaders africains se sont inquiétés du niveau des candidats, se demandant s’ils sont à la hauteur. C’est le Président Macky Sall qui n’a pas fait dans la langue de bois pour dire ses inquiétudes sur les faiblesses des candidats qui se sont déclarés, en vue de la présidence de la Commission de l’UA. Lors d’une rencontre avec le président Buhari du Nigeria, en marge du sommet d’Abuja sur la sécurité organisé en mai dernier, le Président Macky Sall lui aurait souligné « l’urgence de la nécessité de faire émerger un bon candidat pour la présidence bientôt vacante de la Commission. Mme Zuma ayant décidé de ne pas briguer un second mandat ».
 
Et faisant dans le « forcing », puisque la date limite des candidatures avait pris fin, depuis avril, le Sénégal a alors annoncé la désignation du professeur Abdoulaye Bathily, actuel Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau des Nations unies dans la région, comme candidat pour le plus haut poste de l’UA. Dans les coulisses du sommet de la CEDEAO du 04 juin dernier à Dakar, l’idée a fait son chemin et une demande de report de l’élection a depuis été communiquée à la présidente de la Commission de l’UA. Il faudra pour cela convaincre les autres pays présentant un candidat. Car trois candidats sont déjà connus.
 
Il s’agit de la ministre des Affaires étrangères du Botswana, le Dr Pelonomi Venson-Moitoi, âgée de 65 ans. Elle est la candidate de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), même si elle n’a pas encore le soutien unanime de sa communauté sous-régionale. Or, comme Dlamini-Zuma refuse un second mandat, la SADC cherche à conserver son fauteuil à la tête de la Commission de l’UA pour les quatre prochaines années. L’autre candidat est le Dr Specioza Naigaga Wandira Kazibwe de l’Ouganda qui a l’avantage d’avoir un profil international intéressant. Première femme à occuper le poste de vice-président en Afrique, elle a été le représentant spécial de l’ONU pour la lutte contre le VIH/SIDA. Actuellement, elle est membre du Groupe des Sages de l’UA. Le plus jeune candidat au poste est Agapito Mba Mokuy de la Guinée Equatoriale, premier sur le sentier d’une campagne bien financée par son pays.
 
Tout indique donc que de fortes tractations sont en cours, dans les salons des palais africains, pour éviter le fiasco de 2012, lorsque la rupture d’un « gentlemen agreement » a dressé les pays africains francophones contre les anglophones, au point qu’aucun des deux candidats n’avait obtenu la majorité requise des deux tiers. Le vote a alors été retardé jusqu’au sommet suivant où Dlamini-Zuma a finalement été élue.
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