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Cette nomination est l’illustration parfaite du bafouement par le Président Roch Marc Christian Kaboré et son gouvernement, des principes de bonne gouvernance et de lutte contre l’impunité, proclamés par l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014.
Il s’agit d’abord, d’une manœuvre politicienne, qui consiste à donner la CNSS en récompense à un militant du MPP que l’on n’a pas pu caser. Cela était d’autant plus urgent, que Mr Sawadogo Lassané fait partie de la cohorte des frondeurs qui harcèlent la direction du MPP, lui particulièrement parce qu’il n’a pas obtenu le postes de ministre qu’on leur avait promis pendant la campagne électorale. Toute porte à croire qu’il s’agit là d’un lot de « consolation » parce que rien dans la formation et le parcours professionnel de l’intéressé ne le prédispose à la gestion d’une caisse de retraite et d’allocations sociales. La CNSS, dont tout le monde connait l’importance pour la retraite des vaillants travailleurs burkinabé, sert ainsi de monnaie d’échange dans une transaction politique visant à calmer des revendications au sein du parti au pouvoir.
Deuxièmement, cette nomination s’inscrit dans le prolongement des méthodes révoltantes que le « trio RSS » appliquait lorsqu’il faisait la pluie et le beau temps sous le régime de Blaise Compaoré, méthodes qui consistaient entre autre à nommer à la tète de nos sociétés d’Etat, des militants caciques du parti au pouvoir, quand bien même ceux-ci n’avaient pas le profil adéquat.
La CNSS en particulier a été le lieu favori de la mise en œuvre de cette pratique, comme l’atteste le profil des différents DG qui se sont succédés à sa tête au cours des deux dernières décennies. Ces militants politiques que l’on place à la tête de la CNSS sont potentiellement des instruments pour renflouer les caisses du parti au pouvoir, offrir des marchés aux parents et amis des puissants du moment, et pire utiliser cette manne financière pour prêter de l’argent aux opérateurs économiques proches du pouvoir, ou prendre des participations dans des projets pilotés par des prêtes noms.
C’est cette tradition de pillage que la nomination de Lassané Sawadogo laisse entrevoir.
Enfin et c’est le plus inquiétant, le palmarès personnel de Lassané Sawadogo en matière de gestion des fonds publics pose problème et nous conforte dans nos craintes. Nommé ministre en 2003, Lassané Sawadogo a été limogé avec fracas en 2007, pour mauvaise gestion, notamment en raison de son implication dans le scandale de la Carfo, révélé par des enquêtes de la Cour des Comptes et de l’Inspection d’Etat. Les rapports de ces deux institutions à son encontre étaient si accablants que le régime d’alors n’a pas eu d’autre choix que de le limoger, malgré les puissants soutiens politiques dont il bénéficiait.
Il s’agit d’abord, d’une manœuvre politicienne, qui consiste à donner la CNSS en récompense à un militant du MPP que l’on n’a pas pu caser. Cela était d’autant plus urgent, que Mr Sawadogo Lassané fait partie de la cohorte des frondeurs qui harcèlent la direction du MPP, lui particulièrement parce qu’il n’a pas obtenu le postes de ministre qu’on leur avait promis pendant la campagne électorale. Toute porte à croire qu’il s’agit là d’un lot de « consolation » parce que rien dans la formation et le parcours professionnel de l’intéressé ne le prédispose à la gestion d’une caisse de retraite et d’allocations sociales. La CNSS, dont tout le monde connait l’importance pour la retraite des vaillants travailleurs burkinabé, sert ainsi de monnaie d’échange dans une transaction politique visant à calmer des revendications au sein du parti au pouvoir.
Deuxièmement, cette nomination s’inscrit dans le prolongement des méthodes révoltantes que le « trio RSS » appliquait lorsqu’il faisait la pluie et le beau temps sous le régime de Blaise Compaoré, méthodes qui consistaient entre autre à nommer à la tète de nos sociétés d’Etat, des militants caciques du parti au pouvoir, quand bien même ceux-ci n’avaient pas le profil adéquat.
La CNSS en particulier a été le lieu favori de la mise en œuvre de cette pratique, comme l’atteste le profil des différents DG qui se sont succédés à sa tête au cours des deux dernières décennies. Ces militants politiques que l’on place à la tête de la CNSS sont potentiellement des instruments pour renflouer les caisses du parti au pouvoir, offrir des marchés aux parents et amis des puissants du moment, et pire utiliser cette manne financière pour prêter de l’argent aux opérateurs économiques proches du pouvoir, ou prendre des participations dans des projets pilotés par des prêtes noms.
C’est cette tradition de pillage que la nomination de Lassané Sawadogo laisse entrevoir.
Enfin et c’est le plus inquiétant, le palmarès personnel de Lassané Sawadogo en matière de gestion des fonds publics pose problème et nous conforte dans nos craintes. Nommé ministre en 2003, Lassané Sawadogo a été limogé avec fracas en 2007, pour mauvaise gestion, notamment en raison de son implication dans le scandale de la Carfo, révélé par des enquêtes de la Cour des Comptes et de l’Inspection d’Etat. Les rapports de ces deux institutions à son encontre étaient si accablants que le régime d’alors n’a pas eu d’autre choix que de le limoger, malgré les puissants soutiens politiques dont il bénéficiait.
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