Ce n’est guère un secret : la rébellion à Kidal est devenue un juteux fonds de commerce. Une famille, des notabilités et leurs affidés ont, à chaque fois, profité des occasions pour déclencher un soulèvement afin d’en tirer profits.
Aujourd’hui encore, cette pratique est devenue l’exercice favori de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) qui multiple les manœuvres pour profiter au maximum de la situation qui prévaut au nord du Mali. Ainsi, lors de la dernière réunion du comité de suivi de l’accord d’Alger, la gestion d’un pactole de 4 milliards de francs CFA a suffisamment spolié l’atmosphère.Cet argent, selon le ministère de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, a été utilisé pour différentes activités concernant les populations et les réfugiés. Faux ! Rétorque les membres de la Cma qui crient déjà au détournement de fonds.
Ainsi, les responsables de la rébellion invitent les partenaires à opérer un audit sur le terrain pour connaitre la destination des 4 milliards… C’est dire qu’entre les deux parties (gouvernement et Cma), la méfiance, voire la rupture s’installe. Et comme le département de la solidarité est géré par un membre de la présidentielle, Hamadoun Konaté, le président IBK risque de se retrouver en mauvaise posture entre les deux camps.
SEMAINE NATIONALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE : Une kyrielle d’activités au programme
Demain 3 mai 2016, le monde célèbre la journée internationale de la liberté de la presse. Pour marquer cet évènement, la Maison de la presse a initié un programme qui s’étalera sur toute cette semaine. Ainsi, ce lundi 2 mai, s’ouvre la semaine nationale de la liberté. L’édition de cette année, placée sous le thème « rôles de la presse dans la lutte contre les extrémismes », sera marquée par une série d’activités organisées par la Maison de la presse du Mali et ses partenaires.
Des conférences débats, des rencontres et des activités sanitaires sont au programme. Dès aujourd’hui, Diomassi Bomboté animera, à la Maison de la presse, une conférence sur la « problématique de l’accès à l’information ». La journée se poursuivra, toujours à la MP, avec une cérémonie de vernissage photos, organisée par l’association des reporters photographes.
Durant la journée de demain et du mercredi, auront lieu, respectivement un conférence-débat sur « rôles de la presse dans la lutte contre les extrémismes » (animé par Sidiki N’Fa Konaté et Naffet Keïta) et des rencontres avec les écoles de formation en journalisme, les médias et les consommateurs. Le jeudi et le vendredi, d’autres conférences sont à l’affiche, notamment sur « autorégulation des médias français : quelles solutions ? » et « la liberté de la presse au Mali ».
La semaine sera bouclée le samedi 7 mai, avec une activité de dépistage de diabète et hypertension, la projection de film (annonce de bourse pour les Usa)... Un dîner Gala (au Cicb) est prévu pour clore la semaine en beauté.
JUSTICE POPULAIRE : Les autorités sont interpellées
Il ne se passe plus de semaine sans que l’on assiste (à Bamako) à des scènes barbares consistant à brûler vif des individus, soupçonnés et/ou coupables de vols. Le phénomène (la justice populaire) prend des proportions inquiétantes à travers la capitale, où de nombreux présumés voleurs sont déjà passés de vie à trépas.
Mais à présent, aucune autorité politique, administrative ou morale ne pipe mot sur cette pratique qui ne fait pas honneur au Mali, une terre qui, jadis, était citée pour son humanisme et son sens de respect de la vie humaine.
Mais aujourd’hui, les scènes montrant des êtres humains en flamme occasionnent des attroupements et même des manifestations de joie inqualifiables. Est-ce le
Mali légué par les ancêtres ?
Dans ce pays, les citoyens doivent savoir qu’il y a une justice. Et les Maliens, quelques soit les contingences du moment, doivent garder confiance en cette justice.
Le pays a certes souffert des errements et des erreurs des hommes, mais cela ne doit nullement nous inciter à des excès.
Face à cette justice populaire, les autorités et les organisations de défense des droits de l’homme sont fortement interpellées. Et ces autorités doivent rompre avec ce laxisme ambiant qui impact sur la vie de la nation.
Pour mémoire, l’article 320 (300 francs pour le litre d’essence et 20 francs pour la boîte d’allumette) avait ébranlé le pays, pendant les années 1992, après la chute de la dictature. A cette période, l’autorité de l’Etat était mise à mal. Et la même pratique revient au-devant de la scène, comme si le pays n’était pas gouverné.
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Source: L'Aube
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