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lundi 2 mai 2016

Crise au RPG : Des responsables du parti jurent, la main sur le Coran, fidélité à Alpha Condé

Certaines pratiques rétrogrades qu’on croyait révolues, continuent malheureusement de faire toujours rêver dans notre pays. En effet, les secrétaires généraux des quarante-sept sections du RPG Arc-en-ciel de la région Conakry viennent de jurer devant Alpha Condé, la main sur le coran, de ne jamais le trahir. C’était à l’occasion de l’assemblée générale ordinaire qui s’est tenue samedi 30 avril au siège du parti à Gbessia.    

 
C’est un certain Mory Traoré, Secrétaire général de la section de Lansanayah qui a parlé au nom de tous ses camarades, aussi débout pour la circonstance.
« Je parle au nom des 47 sections, des 47 présidentes des femmes et des 47 secrétaires généraux de la jeunesse de Conakry. Le président Alpha Condé peut dormir tranquillement. La seule chose qu’on lui demande, c’est de veiller sur les affaires sociales. Car, beaucoup de choses ont été dites », a-t-il précisé dès l’entamé de son discours.
Et de poursuivre, ‘’Nous avons un ami à Coléah, il a eu un accident. Tous ses deux pieds sont fracturés. Nous sommes obligés de cotiser entre nous pour faire face à ces genres de situation’’.
‘’Il y a des gens qui sont allés dire au président que nous sommes contre lui, qu’on veut lui faire un coup de d’Etat. Ces personnes ont trop dit’’, s’est-il insurgé et d’interroger, est-ce que nous pouvons créer une chose et la détruire ? Non, ont répondu en chœur ses camarades.
‘’Aujourd’hui, nous sommes venus avec le coran en main, tous ceux qui sont allés dire des allégations chez le président, que Dieu les récompense de leur mauvaise foi. Nous, notre souhait est que Alpha Condé réussisse’’, a-t-il ajouté en gardant la main sur le coran.
« Nous vous demandons, monsieur le président, d’approcher nos amis qui sont à l’intérieur, à chaque fois que vous y effectuez des visites et de nommer, si possible, certains au poste de sous-préfet’’, ont suggéré les responsables des sections de Conakry par la voix de Mory Traoré qui continue, ‘’ nous sommes au nombre de 47 secrétaires généraux à Conakry, 47 présidentes des femmes et 47 secrétaires généraux de la jeunesse, nous allons lire le coran… que la fatiha se retourne contre celui ou celle parmi nous qui vous trahira.’’    
En réponse à ses doléances exprimées par ces responsables, Alpha Condé a fait remarquer, ‘’il faut qu’on soit informé. Ballo est mon chef de cabinet et il est épaulé par le ministre Bantama Sow donc, toutes les affaires sociales doivent être remontées à ceux-ci à la Présidence. Dans les jours à venir, je vais choisir une femme pour s’occuper des femmes’’.
Mais en attendant, le président Condé a regretté cette situation pour laquelle il tient pour responsable, le Secrétaire général de la section de Lansanaya pour n’avoir pas remonté l’information.
 ‘’Si quelqu’un est malade et que nous ne sommes pas informés, c’est toi (Mory Traoré, NDRL) qui en est responsable. Si un militant a eu un accident et que  nous ne sommes pas informés, c’est de  ta responsabilité. Lorsque  quelqu’un  tombe  malade et  qu’on nous donne l’ordonnance, on l’achètera.  On ne donnera pas l’argent parce que certains vont préférer le garder au détriment des produits qui leur sont prescrits. Sinon, ces genres de situation, Ballo n’a même pas besoin de me consulter. C’est pareil pour les cas de décès’’, a-t-il fait la mise au point.
Tout en tentant de comprendre ce dysfonctionnement, Alpha Condé a interrogé ses interlocuteurs en ces termes : ‘’vous me parlez d’un cas d’accident, est-ce que Ballo a été informé ? Oui, a répondu, à l’unisson l’assistance.  Alors, interpelle Alpha Condé, Ballo a la parole.
Et celui-ci se défend en indiquant qu’il a fait, prenant à témoin un certain Gassim Condé, un décaissement aussitôt qu’il a été informé pour une prise en charge de cet accidenté.
‘’Il faut préciser que ce ne sont pas ses deux (2) pieds qui sont cassés mais, plutôt un seul pied et l’autre n’a eu que des égratignures. Encore, dès que l’accident a eu lieu, j’ai été parmi les premiers sur le terrain à l’hôpital Ignace Deen avec le directeur Awada, le directeur général de l’hôpital », s’est-il justifié. Une intervention qui, faut-il le souligner, s’est achevée dans un silence de cimetière.  
Et lorsque Alpha Condé reprend la parole, il déclare, l’air dépité, ‘’il faut qu’on se dise la vérité. Si quelque chose se passe, on doit le dire telle qu’elle s’est passée. Il ne faut pas qu’on se trompe. Si Ballo lui a apporté assistance, on ne peut pas dire qu’il n’a pas reçu de soutien

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