lundi 2 mai 2016
Cap-Vert : une alternance sans bruit, sans contestation
Ulisses Correia e Silva, premier ministre Cap verdienPRAIA, (Xinhua) -- Le Cap-Vert est resté fidèle à sa réputation de démocratie exemplaire, en réussissant, sans bruit et sans contestation, une alternance à la tête de l'Etat à la suite des législatives du 20 mars remportées par l'opposition. Cette dernière, représentée par le Mouvement pour la démocratie (MpD) dirigé par Ulisses Correia e Silva, reprend ainsi le pouvoir qu'elle avait perdu quinze ans auparavant en 2001 face au Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert (PAICV). Devenu vendredi dernier le cinquième Premier ministre de cet archipel situé au large de l'Afrique de l'Ouest, M. Correia e Silva a été élu deux fois (2008 et 2012) maire de Praia, la capitale, où il est né le 4 juillet 1962. Il est marié et père de deux enfants. Diplômé en organisation et gestion de l'Institut supérieur d'économie de l'Université technique de Lisbonne, il possède une vaste expérience dans le secteur bancaire, en tant que directeur du département administratif de la Banque du Cap-Vert et, plus tard, secrétaire d'Etat, puis ministre des Finances (1995-2000). C'est lorsqu'il a été ministre des Finances que l'escudo cap-verdien a obtenu la parité avec l'euro, un événement structurant de l'économie nationale. Il a été élu député et chef du groupe parlementaire du MpD (2006-2008), alors qu'il assumait les fonctions de vice-président du parti. Il deviendra en 2013 président de cette formation politique qui se réclame du libéralisme. Le nouveau Premier ministre a opté pour un gouvernement resserré de douze membres pour relever les défis essentiellement économiques de cet archipel de quelque 600.000 habitants qui compte une diaspora de 700.000 personnes. Ce gouvernement, le plus petit depuis l'ouverture du pays au multipartisme, comprend notamment quatre indépendants, trois femmes et aucun secrétaire d'Etat. Dans une interview accordée fin mars à l'hebdomadaire Jeune Afrique, M. Correia e Silva a affirmé que sa première intervention consisterait à sauver la compagnie aérienne publique TACV en difficulté, qualifiée d'"entreprise très importante pour le pays". Il compte aussi "créer un environnement favorable à la croissance", "baisser la fiscalité le plus possible" et créer une banque publique spécialisée dans le financement des petites et moyennes entreprises. Enfin, sur le plan international, le chef du gouvernement cap-verdien entend faire de ses relations avec l'Afrique une priorité.
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