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vendredi 6 mai 2016

Affaire des un transfert de 27 milliards F CFA : La Riposte de Soumaila Cissé

Affaire des un transfert de 27 milliards F CFA : La Riposte de Soumaila Cissé
DROIT DE REPONSE A UN ARTICLE DE PRESSE :
“La France vient de bloquer un transfert de 27 milliards F CFA appartenant à l’ex président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), Soumaïla Cissé”. 
Honorable Soumaïla Cissé, député à l’Assemblée nationale du Mali, parlementaire panafricain, ancien président de la Commission de l’Uémoa,
A Monsieur le directeur de publication du Journal L’Observateur Dakar, Sénégal
Objet : Exercice du droit de réponse à un article de presse Monsieur le directeur,
J’entends, par la présente, faire usage de mon droit de réponse, suite à un article paru dans le journal L’Observateur n°3781 “du samedi 30 avril & 1er mai 2016” dont vous êtes le directeur, conformément à la déontologie de votre métier. Le titre est “à la une” sur trois lignes et le reste en page 3 avec ma photo sur plus de la moitié de la page. En effet, dans le numéro ci-dessus cité, L’Observateur publiait, sous la plume de Monsieur Mamadou Seck, un article dans lequel je suis personnellement mis en cause.
On pouvait en effet y lire : “La France vient de bloquer un transfert de 27 milliards F CFA appartenant à l’ex-président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), Soumaïla Cissé. Une manne financière qui devait quitter les caisses de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) pour être logée dans les coffres d’Ecobank…”
J’apporte ici le démenti le plus formel et sans équivoque à ces allégations. D’abord, je n’ai jamais possédé une telle somme et, si par bonheur, vous trouvez cette somme en mon nom, dans n’importe quelle banque de l’Union ou de la planète, je m’engage à vous en faire cadeau tout en vous demandant de bien vouloir mettre la moitié à la disposition de Monsieur Mamadou Seck pour sa perspicacité.
Ensuite, sachez que les procédures de l’Union n’autorisent pas un citoyen à donner des ordres de virement à notre institut d’émission qu’est la Bcéao. Enfin, je n’ai jamais ouvert un compte dans les livres de Ecobank, et ce, dans aucun des pays où Ecobank a une agence.
Je n’ai donc jamais eu de compte à Ecobank
On peut également lire dans le même article : “Surtout que l’acte de Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition malienne, est intervenu au moment où, l’Agence française de développement (AFD) réceptionnait l’audit qu’elle avait commandité sur l’argent de financement des forages pour les pays de l’Union. Et les grandes lignes de l’audit révèlent que plusieurs puits n’ont pas vu le jour dans certains pays membres de l’Uémoa. C’est le cas du Sénégal où 2,5 milliards de F CFA ont été décaissés pour la réalisation de 300 forages. Bizarrement, plusieurs infrastructures n’ont pas vu le jour et d’autres jugées fictives…”
Pour votre bonne information, le programme du Fonds d’appui à l’intégration africaine prévoyait 8000 forages au total sur lesquels 3000 ont été réalisés sous ma présidence : 450 au Niger, 450 au Mali, 400 au Burkina, 400 au Togo, 400 au Bénin, 300 en Côte d’Ivoire, 300 au Sénégal, 300 en Guinée-Bissau. Les villages bénéficiaires ont tous été proposés par les ministres chargés de l’Hydraulique des différents pays.
Les agences (Agetip, Agetur ou Agetiers…) ont été les maîtres d’ouvrages délégués et ont reçu les financements sur la base de conventions signées entre l’Uémoa, le ministre des Finances, le ministre chargé de l’Hydraulique et l’Agence. A ce jour, aucun Etat de l’Uémoa, à ma connaissance, n’a signalé des forages fictifs ni à travers les ministres des Finances ni à travers les ministres chargés de l’Hydraulique.
En tout état de cause, je vous prie de noter que le conseil des ministres de l’Uémoa qui s’était réuni le 30 mars 2015, à Dakar, sous la présidence de Monsieur Gilles Baillet, ministre des Finances Niger, a écrit dans son rapport final je cite : “… Le conseil des ministres a également examiné l’état de mise en œuvre, à la date du 31 décembre 2014, des observations et injonctions formulées par la Cour des comptes de l’Uémoa, dans le cadre du contrôle des comptes des organes, au titre des exercices 2008, 2009 et 2010. A ce titre, il a donné décharges de gestion à l’ordonnateur principal du budget de l’Union (que j’étais) et au comptable principal des organes de l’Union…”
Le conseil des ministres de l’Uémoa qui s’était ensuite réuni le 2 juillet 2015, à Bissau, sous la présidence de Monsieur Saïdou Sidibé, ministre des Finances du Niger, a écrit, entre autres, concernant la gestion de la Commission de l’Uémoa : “… Le conseil des ministres a donné décharges de gestion aux ordonnateurs principaux (nous étions 2 mon successeur et moi, puisque j’ai quitté l’Uémoa avant la fin de l’année 2011) et aux comptables principaux pour leurs gestions respectives au titre des exercices 2011 et 2013…”
Ces rapports sont sanctionnés par des décisions et des règlements publiés au Bulletin officiel de l’Union.
Vous pourrez utilement aussi vous procurez :
Le règlement n°011/2011/CM/Uémoa du 16 décembre 2011 signé par le président du conseil des ministres, Monsieur Jose Mario Vaz de Guinée Bissau
Le règlement n°11/2013/CN/Uémoa du 26 septembre 2013 signé par la présidente du conseil des ministres, Madame Bouaré Fily Sissoko du Mali qui stipulent à l’article 1 : “sont approuvés le compte administratif et le compte de gestion des organes de l’Uémoa de l’exercice 2010 (pour l’un) et 2011 (pour l’autre).
La décision n°04/2015/CM/Uémoa du 30 mars 2015 signé par le président du conseil des ministres Gilles Baillet du Niger.

La décision n°10/2015/CM/Uémoa du 2 juillet 2015 signé par le président du conseil des ministres, Monsieur Saïdou Sidibé du Niger, qui stipule à l’article 1 : “Décharge est donnée à Monsieur Soumaïla Cissé, ordonnateur principal du budget de l’Union, au titre de l’exercice 2010 (pour la première décision) et exercice 2011 pour sa gestion du 1er janvier 2011 au 29 novembre 2011 (pour la seconde)”.

Ces rapports, règlements et décisions sont tous disponibles dans les ministères des Finances des 8 pays de l’Uémoa, à la Bcéao, à la BOAD et à la Commission de l’Uémoa. Le conseil des ministres se réunit tous les 3 mois et comprend 2 ministres par pays dont le ministre des Finances ainsi que le gouverneur de la Bcéao, le président de la BOAD, le président du CREPMF et bien sûr le président de la Commission de l’Uémoa.
J’ai été membre du conseil des ministres pendant plus de 15 ans et j’ai eu la responsabilité d’en être le tout premier président : c’était au tout début en 1994 et en 1995. A moins de remettre en cause la crédibilité des membres des différents conseils des ministres de 2004 à 2015, ma gestion de la Commission de l’Uémoa a été jugée satisfaisante de janvier 2004 à novembre 2011, par l’organe habilité à en connaître : le conseil des ministres.
En conclusion
Votre publication reprise par de nombreux médias, tous supports confondus, porte ainsi largement atteinte à mon honneur, à ma dignité et à mon intégrité. Vos allégations, que je considère comme une pure diffamation, portent préjudice à une famille politique dont je suis le leader et à mon titre de chef de file de l’opposition malienne.
Elles portent également atteinte à l’honneur et à la dignité des Maliens qui m’avaient envoyé en mission à l’Uémoa. Vos insinuations font en effet, les choux gras d’une certaine presse voire de certains cercles politiques qui l’utilisent sans discernement. Dès lors, j’exige que L’Observateur publie le présent droit de réponse, et ce, en vertu des dispositions légales. Je remercie déjà tous ceux qui me font l’honneur de m’apporter leur soutien dans cette cabale savamment orchestrée.
A tous, je réaffirme que je suis serein face à cette nouvelle vague diffamatoire (votre journal n’est pas à son premier essai) et je reste, si besoin est, disponible, devant toute autorité compétente, pour renvoyer cette calomnie mourir dans les eaux troubles d’où elle surgit, à période régulière.
En vous remerciant pour l’attention que vous porterez à ma demande, je vous prie d’agréer Monsieur le directeur, mes salutations distinguées.
Johannesburg, le 5 mai 2016

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