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jeudi 21 avril 2016

La lente dérive du régime gambien

Yaya Jammeh, président de la Gambie.Déjà isolé sur la scène internationale pour ses dérives autoritaires, le régime du président gambien Yahya Jammeh, 51 ans, s’attire de nouveau les foudres des organisations de défense des droits de l’homme et de l’ONU après la mort violente d’au moins un dirigeant de l’opposition. Solo Sandeng, haut responsable du Parti démocratique uni (UDP) avait été arrêté, jeudi 14 avril, lors d’une manifestation pacifique organisée à la périphérie de Banjul, la capitale de la Gambie, pour demander davantage de transparence dans le processus électoral devant conduire à la présidentielle de décembre. « Il a été torturé à mort par des hommes de l’Agence national d’information [NIA, les services secrets gambiens] », affirme Alioune Tine, directeur pour l’Afrique de l’Ouest de l’organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty International. Nokoï Nje et Fatoumata Jawara, deux militantes de l’UDP interpellées le même jour que Solo Sandeng, seraient, selon les sources, soit dans un état critique, soit mortes des suites des violences assénées par ces mêmes nervis.

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