Guinée-Bissau : risque d'année blanche suite à une grève de trente jours des enseignants du public

BISSAU, (Xinhua) -- Une grève de 30 jours, déclenchée lundi dans les écoles publiques de la Guinée-Bissau par le Syndicat démocratique des enseignants (SINDEPROF), fait planer le risque d'une année blanche en Guinée-Bissau. Cette grève, la troisième de l'année, a été déclenchée pour exiger entre autres le paiement des salaires en retard et une augmentation de salaire. "La grève se poursuivra jusqu'à ce que nos demandes soient satisfaites", a déclaré Laureano Pereira, président du SINDEPROF. Un correspondant de Xinhua a constaté un arrêt total de classes dans les écoles publiques, en particulier dans la ville de Bissau. La ministre de l'Education, Maria Odete Semedo, a souligné que le gouvernement ne peut pas répondre à ces demandes, en raison de la conjoncture politique. "Le programme du gouvernement n'a pas été approuvé et il est impossible de payer les salaires à terme échu et de consentir une augmentation de salaire", a-t-elle expliqué. Les analystes estiment que la grève dans le secteur de l'éducation est inopportune en raison de la crise politique actuelle. Le Syndicat national des enseignants (SINAPROF), un des plus grands syndicats du secteur, n'a pas rejoint la grève. Par ailleurs, le secteur de la santé est également paralysé depuis le 13 avril par une grève de quinze jours.