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lundi 18 avril 2016

Guinée: les femmes et les enfants, victimes collatérales d’Ebola

Dans un hôpital de Guinée, en 2016. Crédits : Timothy La Rose / UNICEF 2016« La dernière fois que j’ai accouché à la maison, j’ai eu une tension du placenta. J’ai tellement saigné que j’ai failli perdre la vie », raconte Mariama, 35 ans, allongée à côté de son enfant, né il y a quelques minutes. Affaiblie par le travail, elle doit forcer sur sa voix pour couvrir les pleurs du nouveau-né : « C’est mon septième enfant. Maintenant, j’accouche au dispensaire. Parce que si tu accouches seule et qu’il y a un problème, il n’y a personne pour te secourir... » Jeanne Tolno, la sage-femme du dispensaire Saint-Gabriel, dans le quartier populaire de Matoto, à Conakry, vient d’habiller chaudement le bébé et lui prodiguer les premiers soins. Mariama a mis toutes les chances de son côté dans un pays où encore une femme sur deux accouche sans assistance médicale et où la mortalité materno-infantile reste très élevée. Mourir en couche En Guinée Conakry, 679 femmes sur 100 000 meurent suite à des complications pendant ou après la grossesse ou l’accouchement. Au cours de sa vie, c’est une femme sur 26 qui risque de mourir en couche. Pour 1 000 naissances vivantes, 34 nouveau-nés ne survivent pas au-delà de 28 jours. Des taux parmi les plus élevés du monde et supérieurs à la moyenne de la sous-région.

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