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mercredi 23 mars 2016

Elections présidentielles : les premières tendances sont favorables à Denis Sassou N'Guesso

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A en croire Thierry Lézin Moungalla, le porte-parole du gouvernement, le Congo a vécu, au bout de 24 ans, l'élection libre la plus disputée de son histoire. Un scrutin qui s’est déroulé sans incident et qui livre, 48 heures après, ses premières tendances
Près de 2 millions de Congolais étaient appelés aux urnes dimanche 20 mars. Après la proclamation de la Nouvelle République en octobre de l’an dernier, le Congo a commencé sa première étape vers le changement par un processus électoral mettant aux prises neuf candidats. Ce mardi, la CNEI a rendu publique la compilation des résultats connus.
Selon Henri Bouka, président de la Commission nationale électorale indépendante, en sigle CNEI, la centralisation des résultats qui s’est effectuée, pour 72 circonscriptions administratives sur 111, donne Denis Sassou N’Guesso en tête avec 67,02%, suivi de Guy-Brice Parfait Kolélas qui obtient un peu plus de 16% des voix, devant le général Jean-Marie Michel Mokoko avec plus de 7%.
Dans une volonté de transparence absolue, la CNEI a annoncé que cette tendance ne reflète les résultats estimés que de 59% du corps électoral et ne comprennent pas ceux de Pointe-Noire, la capitale économique du pays. En chiffres, cela correspond à 542 000 voix pour Denis Sassou N’Guesso ; 136 000 voix pour Guy-Brice Parfait Kolelas et 60 000 voix pour Jean-Marie Michel Mokoko.
« C’était une réussite électorale de par la qualité des candidats » a déclaré le porte-parole du gouvernement, lors du point presse d’après l’annonce des premières tendances. Il s’est montré globalement satisfait du déroulement du vote dans les 5367 bureaux sur toute l’étendue du pays. Sans être un spécialiste des mathématiques, il a affirmé : « qu’à cette étape, la probabilité nous conduit à annoncer une victoire au premier tour du candidat Denis Sassou N’Guesso ».
Invoquant des raisons de sûreté nationale, il a présenté les excuses du gouvernement pour la coupure des télécommunications dans le pays depuis samedi 19 mars pour empêcher, à tort ou à raison, la diffusion d’informations non officielles. Le Congo est perméable à la rumeur. « Nous sommes à un moment clef de notre histoire et, à cette étape, un Etat responsable doit garantir l’ordre public en anticipant ce qui pourrait advenir des déclarations irresponsables », a-t-il déclaré.
« A propos des coupures des réseaux de télécommunications, l’Etat s’excuse auprès de ses compatriotes qui ont vécu des difficultés liées au désagrément suscité par cette privation temporaire. Nous avons voulu les préserver d’un grand péril face à tous ceux qui se déchaînent sur les réseaux sociaux pour envoyer des post incendiaires dont nous n’avons pas besoin en cette période. Notre démarche étatique peut se comprendre car chaque Etat jugeant le degré de dangerosité des menaces est en mesure d’activer ce genre de mesure. Il me semble qu’en France, l’Etat d’urgence sévit en ce moment et personne ne le conteste… L'internet mobile, les services de SMS et de téléphonie cellulaire seront disponibles très rapidement… »
Les missions d’observation ont rendu leurs rapports qui montrent, de manière claire, que l’ensemble des observateurs n’ont pas remis en cause l’organisation du processus démocratique. Bien au contraire, ils ont exprimé leur satisfaction d’avoir vu librement placés sous surveillance tous les bureaux. « Il est vrai que, hormis des retards dans l’ouverture de certains bureaux, aucun incident majeur n’a été signalé ». La mission conjointe, par la voix de Nicole Verchere, a observé que l’élection était massive, libre et transparente. Les opérations de votes ont donc bien respecté les règles requises pour un scrutin libre et transparent. Mais elle a néanmoins déploré le manquement à la parité médiatique équitable.

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