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mardi 23 février 2016

Médiateur du Faso : Le rapport 2014 remis au président du Faso

Tradition respectée au Médiateur du Faso avec la remise du rapport 2014 au président du Faso, ce lundi, 22 février 2016. Occasion pour son premier responsable, Alima Déborah Traoré d’interpeller les autorités sur certaines insuffisances au niveau de l’administration.

Médiateur du Faso : Le rapport 2014 remis au président du FasoSur un total de 560 dossiers instruits, on relève 170 recommandations formulées à l’adresse de l’administration publique et 101 dossiers ont connu une issue favorable. Soit 59,41% de médiations réussies. Le premier responsable, Alima Déborah Traoré a rappelé que l’institution a travaillé dans un contexte sociopolitique difficile marqué par les débats sur le projet de révision de l’article 37 qui a abouti à l’insurrection populaire. On constate une baisse du pourcentage due entre autres aux contraintes budgétaires qui n’ont pas permis aux délégations de tenir des activités foraines.
« Néanmoins, le Médiateur du Faso qui a pour rôle général d’assurer la promotion de l’Etat de droit en travaillant à la résolution des conflits entre les citoyens et les services publics, a mené sa mission convenablement, malgré les difficultés rencontrées dans l’opérationnalisation des délégations régionales nouvellement créées »,a expliqué M. Traoré.
Quant aux plaintes enregistrées, elles sont relatives aux finances où, outre les problèmes de salaire, d’indemnité, d’allocations familiales et de créances, on trouve la réémission de chèques égarés, la non-restitution d’une garantie pour usage de faux documents, le règlement d’avenants. Elles concernent dans un second temps, la carrière des agents de l’Etat où en plus des «  problèmes récurrents de reclassements », de reconstitution de carrières, de radiations et d’intégrations, on cite des réclamations relatives à la correction de nom de famille sur le bulletin de paie et l’enrôlement biométrique pour un mandatement à la solde. Les plaintes, elles sont aussi relatives au foncier « qui a de tout temps occupé une place importante dans le lot de dossiers reçus par l’institution ». Une autre catégorie des plaintes a trait à la justice avec en sus, l’inexécution des décisions de justice et la lenteur dans l’enrôlement des affaires pendantes. Une autre nature des plaintes est celle liée à la pension où les plaintes concernent essentiellement les conditions d’octroi.
Une autre mission de l’institution étant d’apporter des conseils et réorienter les citoyens quand elle n’est pas compétente, le Médiateur du Faso a reçu 3440 personnes à son siège et ses délégations.
Occasion pour le Médiateur du Faso pour interpeller les autorités surtout sur l’application de la procédure disciplinaire relative à l’abandon de poste pour l’agent de la Fonction publique victime de troubles mentaux, alors que sa capacité de discernement se trouve totalement abolie ou altérée au moment de sa crise. « Est-ce que la procédure de la mise en demeure vaut pour cette personne-là ? Ajouté à cela, les difficultés du fonctionnement du Conseil de santé, etc. Le Médiateur du Faso a proposé à ce sujet, une disposition spécifique qui pourrait leur être consacrée », relève-t-on dans le dossier de presse.
Oumar L. OUEDRAOGO

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