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lundi 11 janvier 2016

Jorge Carlos Fonseca : « Le Cap-Vert doit être inclus dans le fonds d’urgence de l’Europe sur la migration »

 Le président cap-verdien, Jorge Carlos Fonseca. Juste avant le sommet Europe-Afrique qui se tient à La Valette aujourd'hui et demain, le président cap-verdien, Jorge Carlos Fonseca, de passage à Paris, a confié à "Jeune Afrique" ses attentes sur les questions migratoires. Il a également évoqué les enjeux liés au changement climatique, question fondamentale pour son archipel. Paris, Nice, La Valette… Ces derniers jours, le président cap-verdien Jorge Carlos Fonseca, 65 ans, enchaîne les déplacements. De passage en France ce week-end, il s’est ensuite envolé pour Malte, où se tient, à compter de ce mercredi 11 novembre, le sommet Europe-Afrique sur les migrations. Il y rejoindra une trentaine de chefs d’État africains. A La Valette, il s’entretiendra également de la COP21 – qui débutera le 29 novembre à Paris – avec François Hollande et d’autres dirigeants du continent. Entre deux réunions, l’ancien avocat et poète, qui a épousé le combat politique dès ses 17 ans, livre à Jeune Afrique ses attentes concernant ces grands rendez-vous. Mais aussi sur son avenir politique : élu en 2011, il terminera bientôt son premier mandat. Sera-t-il candidat lors de la présidentielle de 2016 ? Jeune Afrique : Vous rejoignez Malte, où a lieu mercredi et jeudi un sommet sur les migrations. Un débat qui crispe particulièrement les Européens. Comprenez-vous leurs réactions ? Le Cap-Vert est né des migrations : d’abord terre d’esclaves, nous avons été un pays d’émigrés. Aujourd’hui, nous accueillons beaucoup d’immigrés. Nous pensons donc qu’une solution équitable pour toutes les parties peut être trouvée. Elle doit être la plus juste et la plus raisonnable pour ces milliers de personnes qui souffrent des conflits militaires, des dictatures, ou qui rêvent de vivre en Europe dans des conditions plus dignes. L’Europe devrait annoncer à La Valette la constitution d’un fonds d’urgence de 1,8 milliard d’euros. Cela vous semble-t-il satisfaisant ? L’Union européenne a d’ores et déjà exclu le Cap-Vert de ce fonds… Ce n’est pas juste ! Notre pays est non seulement un pays de transit pour de nombreux migrants, mais il est aussi devenu une terre d’accueil pour de nombreux Ouest-Africains. Nous dirons aux pays européens que le Cap-Vert doit être inclus dans l’action et l’application de ce fonds.

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