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vendredi 18 décembre 2015

La présidence et la vice-présidence de la commission de la CEDEAO au Bénin et à la Gambie

 Le 48ème sommet de la CEDEAO, s’appuyant sur les principes de rotation contenus dans le protocole du 17 février 2012, a attribué le poste de président de la Commission de la CEDEAO au Bénin et celui du vice-président à la Gambie, invitant les chefs d’Etat béninois et gambien à proposer au président en exercice de la conférence la nomination d’un de leurs ressortissants à ces postes pour la période de mars 2016 à février 2018. Le sommet s’est achevé ce jeudi à Abuja, au Nigéria, sur d’autres décisions portant notamment sur la paix, la sécurité et la démocratie, l’intégration régionale et le développement ainsi que les questions institutionnelles. S’agissant des questions institutionnelles, les chefs d’Etat et de gouvernement, prenant acte de l’expiration, en février 2016, des mandats de certains fonctionnaires statutaires de la Commission, ont décidé de maintenir la structure de la Commission telle qu’elle et de procéder à la rotation générale des postes en février 2018, à l’expiration du mandat des autres fonctionnaires ayant pris fonction en février 2014. Ils ont en outre appelé les Etats dont sont originaires les fonctionnaires statutaires qui arrivent en fin de mandat en février 2016 à proposer de nouveaux fonctionnaires statutaires pour la période des deux ans restant à courir jusqu’à l’échéance de 2018. Soucieux de la nécessité de continuer à apporter à la Communauté les ressources nécessaires dont elle a besoin pour la mise en œuvre de ses programmes et son fonctionnement, les leaders ouest-africains ont invité l’ensemble des Etats membres à s’acquitter, sans délais, de leurs arriérés de contribution et de paiement. Concernant les questions relatives à l’intégration régionale et au développement, les chefs d’Etat et de gouvernement ont demandé aux Etats membres de s’approprier et d’appliquer les protocoles et actes communautaires, dans le but d’accélérer le processus d’intégration. Ils ont par ailleurs souligné la nécessité d’accélérer le processus de création du marché commun. Les chefs d’Etat sont convaincus que l’atteinte de cet objectif par l’accroissement du volume du commerce intracommunautaire, l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens, de même que la prise en compte des secteurs stratégiques de l’agriculture, des infrastructures, de l’énergie et du capital humain. Ils ont en outre demandé aux Etats membres de poursuivre leurs efforts de création d’emplois, surtout au profit des jeunes, notamment par des investissements publics et privés dans tous les domaines. Par rapport aux questions liées à la paix, à la sécurité et à la démocratie dans l’espace CEDEAO, le sommet a réaffirmé leur importance pour le développement économique de la région. Il a également réitéré son engagement à œuvrer en vue d’apporter, de manière collégiale et encore plus énergique, des réponses adéquates aux diverses menaces sécuritaires dans la région, notamment le terrorisme, l’extrémisme violent, la piraterie maritime, les trafics et autres formes de crimes transnationaux organisés. Pour ce faire, le sommet a fermement condamné l’attaque terroriste du 20 novembre 2015 à Bamako tout comme les actes terroristes récurrents du groupe Boko Haram dans les pays du bassin du lac Tchad. Il a lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle accompagne les efforts déployés dans la région pour lutter efficacement contre le terrorisme. Les dirigeants ouest-africains ont par ailleurs exhorté les Etats membres à prendre, en fonction de leurs réalités nationales, des mesures appropriées visant l’interdiction de tout port vestimentaire rendant difficile l’identification des personnes. Le sommet a souligné l’importance du dialogue dans la consolidation de la paix et de la démocratie en Guinée Bissau d’une part, et s’est félicité des efforts engagés par le gouvernement malien pour assurer la consolidation de la paix et de la sécurité, ainsi que des actions menées en vue de garantir la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation, d’autre part. A propos du Mali, les leaders ouest-africains ont exhorté l’Union africaine et les Nations unies à entériner la création d’une Force d’intervention rapide, pour mieux répondre aux défis du terrorisme au nord du Mali et dans le reste du sahel. La prochaine session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO se tiendra à Dakar, au Sénégal, à une date qui sera fixée après consultations.

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