Né le 9 mai 1957, originaire de la très « historique » province du Yatenga (dont il a été l’élu), dans le Nord du Burkina Faso (la « capitale » en est Ouahigouya), se présentant comme un juriste en relations internationales (il est titulaire d’un DEA et d’un doctorat en droit public), Diallo a débuté en 1986 comme assistant au cabinet de Compaoré. Il va le suivre à la présidence du Faso à la suite des événements du 15 octobre 1987 et prendra alors la direction de son cabinet.
Quand, à l’issue du congrès constitutif du « Front populaire » (1er-4 mars 1990), qui marquera la fin de la « Rectification », une « coordination » sera mise en place sous la présidence de Compaoré, Diallo en sera le 13è homme, au poste de secrétaire adjoint chargé des affaires politiques. A compter du 10 septembre 1990, à 33 ans, il rejoindra le gouvernement avec le titre de secrétaire d’Etat à la présidence du Faso. Le 16 juin 1991, il sera nommé ministre de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale. Pour peu de temps. Le 26 juillet 1991, il a été remplacé à ce portefeuille par Issaka Traoré.
Quand Youssouf Ouédraogo est nommé premier ministre de la IVè République, Diallo se voit promu ministre, chargé de Mission à la présidence du Faso. Il est alors le premier des ministres derrière les trois ministres d’Etat alors nommés qui deviendront quatre après le remaniement du 3 septembre 1993, puis ne seront plus que deux, le 22 mars 1994, quand Roch Kaboré va accéder au poste de premier ministre.
Le 11 juin 1995, Roch Kaboré va remanier le gouvernement. Il supprime le poste de ministre chargé de Mission auprès de la présidence du Faso. « Dans un souci de cohérence » dira-t-il. Salif Diallo, du même coup, se retrouve numéro un du gouvernement avec un titre de ministre d’Etat (ils étaient deux, dans ce gouvernement, à avoir cet honneur, l’autre étant Hermann Yaméogo) et le portefeuille de l’Environnement et de l’Eau. A Ouaga, on disait alors que les « ministres étaient solubles dans l’eau » : avant Diallo, de 1984 à 1995, ils avaient été sept à détenir ce portefeuille. Diallo va faire mentir l’adage : il le conservera plus de douze ans.
Le 6 février 1996, Kadré Désiré Ouédraogo prendra la suite de Roch Kaboré à la primature. Diallo conservera titre et portefeuille dans le gouvernement du 9 février 1996. Il y restera jusqu’au 12 octobre 1999 ; il est alors nommé conseiller, chargé de mission à la présidence du Faso. Le régime traverse une crise grave à la suite de « l’affaire Norbert Zongo » qui remonte au 13 décembre 1998 : moins d’un mois après la réélection de Compaoré, le président du Faso a été accusé d’avoir couvert l’assassinat du directeur de publication du journal L’Indépendant, qui enquêtait sur les exactions dont aurait été coupable son frère, François Compaoré.
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