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lundi 12 octobre 2015

Référendum constitutionnel : les partisans du « OUI » ont lancé leur campagne



À la faveur d’un méga meeting organisé le samedi 10 octobre au boulevard Alfred Raoul de Brazzaville, les Forces politiques et sociales acquises au consensus de Sibiti, réunies au sein du Pôle du consensus de Sibiti (PCS) ont appelé les Congolaises et les Congolais à voter « OUI »  le 25 octobre, pour la nouvelle Constitution.
Les représentants des associations des ex-combattants du Pool et du Niari qui ont pris la parole à cette occasion ont exhorté les participants à ne plus s’engager dans la voie de la violence. « Ceux qui nous avaient incités aux conflits armés les années passées n’ont  pas encaissé  autant de pertes en vies humaines comme nous les avions enregistrées. Ils ont protégé leurs femmes et leurs enfants. Nous étions les chairs à canons. Plus jamais ça ! », ont-ils lancé.
De son côté, le ministre Pierre Mabiala a tordu le cou à toutes les allégations qui font état d’un acte de forfaiture et de « coup d’Etat constitutionnel ». Il a affirmé que le président de la République en ayant recours aux institutions juridiques habilitées et au  peuple, n’a commis ni un acte de forfaiture moins encore un « coup d’Etat constitutionnel ».
"Il n'y a pas de troisième mandat pour le président de la République !"
Selon l’orateur, il est juridiquement faux de parler d’un troisième mandat pour le chef de l’Etat étant donné que si la nouvelle Constitution est adoptée le 25 octobre, nous passerons d’une République à une autre. D’ailleurs, a-t-il renchéri, « l’idée du changement de la Constitution n’est pas partie du Président de la République mais plutôt des forces vives du Congo qui, à chaque fois qu’elles avaient l’occasion de rencontrer le chef de l’Etat, le lui en  réclamaient ».
Prenant la parole au nom des jeunes, le premier secrétaire de la Force montante congolaise, Juste Bernardin Gavet, a indiqué que la nouvelle Constitution accorde une place importante aux jeunes. Car, a-t-il rappelé, elle permet, dès l’âge de 18 ans, l’éligibilité  aux postes de député ou d’élu local. De plus, a-t-il ajouté, les jeunes âgés d’au moins trente ans sont autorisés à présenter leurs candidatures à l’élection présidentielle. « Toutes ces ouvertures n’étaient pas offertes aux jeunes dans la Constitution du 20 janvier 2002 qui nous gouverne actuellement », a-t-il conclu.
Les femmes congolaises ont donné leur voix à travers la secrétaire exécutive de l’Organisation des femmes du Congo, Jeanne Dambendzet, qui a salué la création, dans la nouvelle Constitution, d’un Conseil consultatif des femmes. En outre, elle a appelé les femmes congolaises à voter la nouvelle Constitution parce qu’elle accorde une place importante à la question du genre. L’intervention de  Jeanne Dambendzet a été complétée par celle de la représentante des personnes vivant avec handicap qui a félicité les autorités congolaises pour avoir entendu leurs cris de cœur en créant un Conseil consultatif des personnes handicapées.
L'oppostion ""républicaine" milite pour le "OUI"
De son côté, Jean Michel Ebaka, un des représentants de l’opposition républicaine, a appelé les Congolais à voter la nouvelle Constitution ; parce qu’elle consacre un statut particulier à l’opposition. « Nous sommes des vrais opposants contrairement aux aigris qui se passent pour les membres de l’opposition dite radicale. Quand une personne est relevée de son poste de ministre ou de directeur général, elle devient mécontente et bascule à l’opposition. Ce n’est pas ça la politique. Nous sommes une opposition constructive et républicaine », a-t-il lancé.
Le dernier orateur a été le président des Forces politiques et sociales acquises au consensus de Sibiti, Pierre Ngolo, qui a appelé les Congolaises et les Congolais à ne pas écouter les discours qui appellent au soulèvement populaire et à la violence. Car, a-t-il indiqué, les Congolais ont orienté actuellement leurs énergies vers la construction du pays et non vers sa destruction. Conscient du fait qu’après une rencontre populaire, les jeunes se livrent à des actes de vandalisme, Pierre Ngolo a invité ces derniers à faire preuve de patriotisme et de sagesse.  

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