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jeudi 8 octobre 2015

l'ancien PM Pereira dénonce "une tentative d'élimination physique" de politiciens

L'ancien Premier ministre de la Guinée-Bissau, Domingos Simoes PereiraBISSAU, (Xinhua) -- L'ancien Premier ministre de la Guinée-Bissau, Domingos Simoes Pereira, a dénoncé mercredi, devant des diplomates, "une tentative d'élimination physique des politiciens" accusés d'être responsables du retour au pays de l'ex-chef de l'état-major général des forces armées, le contre-amiral José Zamora Induta. M. Pereira, qui n'a pas précisé l'origine de cette tentative, ni les politiciens ciblés, s'adressait à la presse à l'issue d'une réunion avec les ambassadeurs et représentants des organisations internationales, sur la situation politique actuelle en Guinée-Bissau. L'ancien Premier ministre, limogé par le président de la République Jose Mario Vaz, semble toutefois incriminer ce dernier qui avait cité le retour l'exil de Induta comme un des motifs de son limogeage le 12 août dernier. M. Pereira a relevé que le président n'a pas apporté, devant une commission parlementaire, des preuves de la corruption et du népotisme évoqués pour justifier la destitution de son gouvernement. Il a aussi accuse la présidence de chercher à impliquer les forces de défense et de sécurité dans la confusion de la situation. Pereira a révélé que son parti, le PAIGC (majoritaire) n'a pas pu s'entendre avec le Parti de la Rénovation sociale (deuxième force politique du pays) pour la constitution d'un gouvernement, après plusieurs rounds de négociations et l'engagement de lui attribuer huit portefeuilles ministériels. Au cours de la réunion le représentant de l'Union africaine (UA) en Guinée-Bissau, Ovidio Pequeno, a jugé insoutenable l'impasse dans laquelle se trouve le pays qui est sans gouvernement depuis le limogeage du Premier ministre, le 12 août. Pour le représentant de l'UA, il devrait avoir un dialogue permanent entre les dirigeants bissau-guinéens dans la mesure où, le pays ne peut pas continuer à vivre dans impasse. "Les gens souffrent, il y a de grandes difficultés" et "le plus important est que les gens aient la capacité de surmonter les problèmes auxquels ils sont confrontés", a déclaré Ovidio Pequeno. Le représentant de l'UA a enfin souligné qu'il appartient aux dirigeants bissau-guinéens et non à la communauté internationale de trouver par le dialogue une solution à la crise. Un nouveau Premier ministre, Carlos Correia, a été nommé depuis le 17 septembre, sur proposition du PAIGC, mais n'a pas encore réussi à former son gouvernement, à cause de divergences avec le président de la République sur le choix de certains ministres.

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