Pages

lundi 26 octobre 2015

En Gambie, un engagement public à mettre fin à la mutilation génitale féminine et à l'excision

L'atmosphère festive de ce village de la région de l'Upper River rappelle celle d'un mariage. Mais les chants et les danses font en fait partie d'une cérémonie au cours de laquelle les vingt-quatre villages des environs ont publiquement annoncé la fin, chez eux, des pratiques de mutilation génitale féminine/excision (MGF/E).
Kobaie Nyabaly, une ex-praticienne traditionnelle de MGF/E a gravi alertement le podium et a  apporté avec franchise son témoignage devant une foule de plus de 600 spectateurs dont des chefs religieux, des chefs de village et des groupes de jeunes.
« Il y avait des périodes durant lesquelles les enfants s'évanouissaient et tombaient même dans le coma, » se souvient-elle en parlant de l'époque où elle pratiquait la MGF/E. « Les parents amenaient divers objets à sacrifier pour sauver leurs enfants. Nous disions aux parents d'aller voir les sorciers, on leur disait que c'était le résultat de sorcellerie. Je ne savais pas que la sorcellerie, c'était mon couteau. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire