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mardi 1 septembre 2015

Elections du 11 octobre : En route pour les bêtisiers ?

Qui n’aime pas les bourdes ? Surtout quand ceux-ci sont l’œuvre de personnages publics ! Ils prennent un malin plaisir à retourner Molière dans sa tombe, et à tenir des propos insensés pendant la campagne électorale. Les élections couplées de 2012 étaient hilarantes pour qui avait le sens de l’humour. Les promesses électoralistes étaient enrobées dans des expressions incongrues. Et puisque la conquête du pouvoir grouille toujours de guignols et de m’as-tu-vu, ce ne serait pas un heureux hasard si durant la campagne, les Burkinabè sont une fois de plus bien servis.

Elections du 11 octobre : En route pour les bêtisiers ?
Il n’y a pas que les candidats aux examens et concours qui soient doués pour les perles. Les concurrents à Kossyam ou à l’assemblée nationale sont souvent des as de la bêtise, quand ils le veulent. Les journalistes sont toujours friands des bévues des candidats aux élections. Quand ces derniers mélangent les pédales, certains médias appellent cela de « l’information ». Et puisqu’ils doivent être impartiaux et neutres dans l’exercice de leur profession, les « chiens de garde » de la démocratie ne doivent pas passer sous silences certaines anomalies langagières ou comportementales, ce, aux fins de conscientiser cet électorat parfois crédule.
En 2012, des candidats voulaient « baiser toutes sortes de prix », d’autres pensaient résorber le chômage en formant les jeunes « en d’affaires » et résoudre la crise universitaire en octroyant des « brousses aux étudiants qui ont des moyens supérieurs ou égal à 12 ». Les plus illuminés conseillaient au peuple « d’enlever la tête de tee-shirt ». Certes, ce n’est pas la langue française qui va diriger le pays des hommes intègres mais le sérieux, si. Si l’exécutif ou le législatif doit enceinter les prix des produits de première nécessité, à quel sein vont se vouer les pauvres Burkinabè ? Difficile équation.
Les zones rurales, elles, pullulent des mange-mil qui battent la campagne électorale pour plusieurs candidats. Ils en arrivent inéluctablement à confondre les logos et les programmes des partis. Chacun cherche son pain, dira-t-on ! Les « vendus » oublient très souvent que « la politique, ce sont les idées ». La sanction viendra du peuple souverain. Qu’ils se soient présentés sous la bannière d’un parti ou qu’ils soient des indépendants, les candidats ne doivent pas l’oublier. Et puisque le périple du « Plus rien ne sera comme avant » s’achèvera dans les coins et recoins du Burkina Faso, osons croire que les Politiciens remueront la langue sept fois avant de parler. La parole donnée est sacrée, elle vous poursuit et vous débusquera un jour où et qui que vous soyez !

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