Cellou Dalein sollicite une alliance électorale avec Sila Bah pour une alternance en 2015

 

Le chef de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, a sollicité lundi la création d’une « forte alliance électorale » avec le leader du PartiGuinéen pour la Renaissance et le Progrès (PGRP), Alpha Ibrahima Sila Bah, pour l’alternance en 2015. 

A la tête d’une forte délégation, comprenant Aliou Condé, Ousmane Gaoual Diallo et Chérif Bah, Cellou Dalein s’est déplacé pour exprimer son vœux au président Alpha Sila Bah, entouré de son épouse, Hadja Ramatoulaye Diallo, ex ministres et de ses cadres.

Après une heure d’échanges jugés fructueux, le leader de l’UFDG fait le point. « L’UFDG est venue proposer une forte alliance au PGRP, en prélude aux futures élections ». 

Sur les raisons du choix du leader du PGRP, l’ancien premier ministre n’est pas à court d’argument. A l’en croire, Sila Bah est un homme de convictions, d’expérience. « Il a servi dans les institutions internationales. Donc, il maîtrise ce qu’est la gestion ou l’Etat ».  

Toujours selon M. Diallo, son homologue du PGRP a, au terme des échanges, pris bonne note de sa demande. « A priori, il n’a pas d’objection mais il se doit consulter d’abord ses collaborateurs et sa base avant de donner une éventuelle réponse formelle ». 

Pour Cellou Dalein Diallo, même s’il n’a pas arraché une réponse précise avec son interlocuteur, il ne perd pas espoir en raison, dit-il, des valeurs communes qu’ils partagent ».

En réponse, le leader du PGRP se dit honoré de la visite de la délégation de l’UFDG. « Nous nous côtoyons depuis un temps, nous partageons les mêmes valeurs. Nous insistons sur le maintien de la cohésion au sein de l’opposition. Nous devons nous lever comme un seul homme pour assurer l’alternance en 2015. Ce qui est certain, je suis de l’opposition républicaine. Nous partageons les mêmes préoccupations pour le pays ». 

Pour Alpha Sila Bah, la Guinée a besoin de l’alternance pour enfin décoller. « Il nous faut cette alternance compte tenu de la dérive autocratique que nous vivons. Depuis quatre ans, les jalons qui ont été posés par le pouvoir actuel sont au rouge. Le virus de la division est introduit en Guinée. Ce virus est plus dangereux qu’Ebola », a-t-il martelé. 

Dans la foulée, M. Bah pense que l’alternance s’obtient grâce à une mobilisation générale. « Je suis le président d’un parti mais je n’ai pas le loisir de devancer les prérogatives du parti. C’est la base qui me donnera les instructions sur la conduite à tenir ». 

Abordant le cas de l’accord politique du 20 août, Sila Bah ne cache pas son scepticisme. « Aucun point de l’accord n’est mis en œuvre. Cela est un problème. Or, il ne s’agit pas de participer aux élections pour légitimer le pouvoir d’Alpha Condé », dit-il.