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vendredi 21 août 2015

Des atoutes économiques du département de la Sangha

Le département de la Sangha, nous le disions dans notre publication du 16 août dernier, s’annonçait comme un futur grand pôle économique, au regard de ses potentialités. Dans cet article, nous revenons sur les atouts économiques de ce département.


La route Makoua-Ouesso. Ici, entre Mambili et Liouesso
La route Makoua-Ouesso. Ici, entre Mambili et Liouesso
La Sangha est un vaste territoire de 55.800 km2, avec une population de 105.898 habitants. Cette population est repartie entre les districts de Ouesso (36 817 habitants), Mokéko (36206 habitants), Sembé (11460 habitants), Souanké (11.653 habitants), Pikounda (4.226habitants) et Ngbala (5.536 habitants). La Sangha est limitée au nord par le Cameroun et la Centrafrique, au sud par les départements de la Cuvette et la Cuvette-Ouest, à l’est par le département de la Likouala et à l’ouest par le Gabon. 

Couvert à 100% par la grande forêt équatoriale, ce département est le troisième pôle économique du pays, après Pointe-Noire et Brazzaville. Il présente d’énormes potentialités économiques et regorge de nombreuses ressources naturelles. Dans les zones rurales, on y cultive le café, le cacao, le palmier à huile, etc. Sa faune (riche en biodiversité) et sa flore font de ce département un lieu tout indiqué pour l’écotourisme. Une partie importante de sa superficie abrite les deux plus grands parcs nationaux, notamment Noabalé-Ndoki (à cheval entre la Sangha et la Likouala) et Odzala Kokoua (à cheval entre la Sangha et la Cuvette Ouest). Ces deux parcs hébergent des primates comme les gorilles, chimpanzés ; de gros mammifères comme les éléphants ainsi que d’autres espèces d’animales. 

La forêt de la Sangha occupe une superficie de 5.800.000 hectares, dont 3.195.200 hectares en exploitation par les sociétés forestières. Les essences de la forêt équatoriales sont très recherchées. L’exploitation du bois est en plein essor. Elle est l’œuvre des sociétés forestières comme CIB-OLAM, IFO, SIFCO et SEFYD. 

Le département de la Sangha est arrosé par quatre cours d’eau ci-après : la Sangha, la Ngoko, l’Ivindo et la Mambili. Ce dernier cours d’eau qui fait office de frontière naturelle avec les départements de la Cuvette et la Cuvette-Ouest. 

Le sol de la Sangha est d’une fertilité remarquable et permanente, avec une pluviométrie abondante qui facilite le développement rapide des plantes. On y cultive le cacao précisément dans les localités de Sembé, Ngbala et Pikounda. La production de l’huile de palme occupe, elle aussi, une place de choix dans la Sangha. Une huile de bonne qualité, reconnue comme telle, est produite dans les palmeraies de Mokéko sur les cendres de la société Sangha Palm, dont les activités sont reprises par la Société Eco Oïl Congo Energy. 

Aux qualités agricoles du sol s’ajoutent celles liées à la qualité argileuse propices à la fabrication artisanale et mécanique de la brique cuite. Le sous-sol de la Sangha regorge des minerais précieux. L’or par exemple est exploité à Yangadou (Souanké), Pounga et Elogo de manière artisanale. Le diamant, le fer et d’autres polymétaux sont exploités autour des localités de Souanké, Mokéko et Bomassa. 
 

L'Agence de la BEAC à Ouesso
L'Agence de la BEAC à Ouesso
La politique d’aménagement du territoire national, dite la«municipalisation accélérée», dont la Sangha a bénéficié en 2015, fait de ce département un espace moderne doté d’infrastructures de qualité pour l’éclosion d’un secteur privé dynamique. La Sangha est déjà désenclavée grâce au bitumage de la route Owando-Makoua-Ouesso. Cette route favorise la mobilité des facteurs de production. Avec les routes reliant la Sangha au Cameroun, le département connaitra un essor économique exceptionnel. 

Dans le même cadre, l’aéroport de Ouesso, construit aux normes des chaussées aéronautiques à l’Airbus 330-200, constituera un atout majeur pour le transport aérien des biens et des personnes. La réalisation du barrage hydroélectrique de Liouesso permettra au département de la Sangha de disposer d’une quantité suffisante d’énergie pour l’alimentation des unités de production. 

Le projet d’érection de la quatrième zone économique spéciale (ZES), en sus de celles de Pointe-Noire, Brazzaville et Ollombo-Oyo, fera indéniablement de la Sangha, un véritable pole économique qui offrira des opportunités d’affaires dans les secteurs encore en veilleuse, comme l’agroalimentaire, l’agropastoral et les services. 

Fort des ces atouts naturels et d’une population en majorité jeune, le département de la Sangha présente un environnement d’affaires propice. Lequel environnement d’affaires est renforcé par l’existence des institutions financières : la Banque des Etat d’Afrique Centrale (BEAC), des banques primaires et des établissements de micro crédit. 
 

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