La Coordination nationale pour une transition réussie a animé une conférence de presse ce mercredi 23 juillet 2015 à Ouagadougou afin de se prononcer sur les derniers développements de l’actualité nationale. De la décision de la cour de justice de la CEDEAO en passant par la mise en accusation de Blaise Compaoré et de son ancien gouvernement, jusqu’au récent réaménagement ministériel, Pascal Zaida et ses camarades n’ont rien « raté ».
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« Je pars la conscience en paix », disait l’ex-ministre Auguste Denise Barry lors de la passation de charges à son successeur hier mercredi 22 juillet 2015. Son départ du gouvernement à trois mois des élections est perçu différemment par les organisations de la société civile. Selon la Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR), le « président est libre de choisir ses ministres… un point un trait ». Pour elle, il n’y a donc plus lieu de tergiverser là-dessus. Cependant, Pascal Zaida et son organisation exigent qu’un audit soit fait sur la gestion du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, en attendant celui des autres ministères. Car « les personnes arrivées au pouvoir à la suite d’une insurrection doivent rendre compte », a avancé le coordonnateur du CNTR.
Par ailleurs, ils sont favorables à l’ouverture d’une enquête judiciaire sur le conflit qui oppose le premier ministre Yacouba Isaac Zida et le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), lequel conflit a précédé le remaniement ministériel.
Par ailleurs, ils sont favorables à l’ouverture d’une enquête judiciaire sur le conflit qui oppose le premier ministre Yacouba Isaac Zida et le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), lequel conflit a précédé le remaniement ministériel.
De la décision de la CEDEAO
« L’exclusion c’est fini ou en tout cas c’est le peuple souverain qui se chargera d’exclure qui il veut à l’occasion du scrutin libre, transparent, inclusif et accepté par tous », a annoncé le CNTR. Satisfaite de la décision rendue le 13 juillet dernier par la Cour de justice de la CEDEAO, la Coordination se convainc que « rien ne peut se construire dans un esprit d’aigreur ou de volonté de revanche ». Elle s’est également félicitée d’avoir été à « l’avant-garde de la lutte contre la loi Chérif ». Toutefois, dans un souci de transparence, Pascal Zaida et ses camarades veulent être situés sur le « coût réel » de la procédure judiciaire enclenchée à Abuja et dans laquelle le gouvernement de la transition semble avoir jeté toute son énergie.
La mise en accusation de l’ex-président Compaoré et des membres de son dernier gouvernement par le Conseil national de la transition, est mal perçue par certaines personnalités de l’ex-majorité. Cette affaire qui intervient au lendemain de la décision judiciaire venue d’Abuja, est pour certains, une sorte de revanche face à un échec cuisant. La coordination nationale pour une transition réussie, elle, fait remarquer que « les crimes d’attentats à la constitution et de haute trahison ne sont pas encore mentionnés dans le code pénal ». Outre cela, Pascal Zaida note que le quorum requis pour la mise en accusation n’a pas été atteint.
« Au Burkina Faso, ce n’est pas facile. Il vaudrait plutôt avoir affaire à Dieu qu’à une personne », dixit M. Zaida. Pour lui, c’est la force des idées qui doit prévaloir et « chacun est libre d’émettre son opinion ». Ce message s’adresse sans doute aux autres OSC à qui il demande de faire des propositions concrètes.
« Au Burkina Faso, ce n’est pas facile. Il vaudrait plutôt avoir affaire à Dieu qu’à une personne », dixit M. Zaida. Pour lui, c’est la force des idées qui doit prévaloir et « chacun est libre d’émettre son opinion ». Ce message s’adresse sans doute aux autres OSC à qui il demande de faire des propositions concrètes.
Herman Frédéric BASSOLE
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