Zéphirin Diabré a été investi dimanche.
Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition burkinabè sous le régime déchu de Blaise Compaoré, a été investi dimanche par son parti comme candidat à l’élection présidentielle du 11 octobre au Burkina Faso, a constaté l'AFP.
C'est la première fois que le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), 55 ans, participera à une élection présidentielle.
"J’accepte de mener bataille pour la victoire finale à l’élection présidentielle du 11 octobre 2015", a déclaré M. Diabré, vêtu d’un grand boubou en Faso Dan Fani, une tenue locale. "Nous allons gagner cette élection", a-t-il martelé, sous les ovations nourries de quelque 5.000 militants en vert et jaune.
M. Diabré a été longtemps un des collaborateurs de Blaise Compaoré (1987-2014) dont il fut le ministre du Commerce, de l’Industrie et des Mines puis ministre de l’Economie, de 1994 à 1999.
Docteur en gestion, M. Diabré a ensuite entamé une brillante carrière internationale devenant notamment le numéro deux du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), puis l'un des hauts responsables pour l'Afrique et le moyen-orient du groupe nucléaire français Areva.
Selon le magazine Jeune Afrique, l'ancienne présidente d’Areva, Anne Lauvergeon, a d’ailleurs été désignée à la tête d’un "Comité international de soutien à la candidature de Zéphirin Diabré".
Jugé pondéré, M. Diabré a fondé son parti l’UPC en 2011, lequel est arrivé deuxième aux élections législatives de 2012 avec 19 députés.
Il avait lui-même été élu député au cours de ce scrutin, après une première élection sous les couleurs du parti de Compaoré en 1992. Mais il avait finalement refusé de siéger à l’Assemblée nationale, préférant le poste de chef de file de l’opposition qui lui revenait de droit en tant que deuxième force politique du pays. C’est d'ailleurs à ce titre qu’il a pris la tête des manifestations qui ont conduit à la chute du régime Compaoré le 31 octobre, après 27 ans de règne.
Dans son discours d'investiture, M. Diabré a promis de se dresser contre "l’impunité, la corruption et la mauvaise gouvernance" qui ont fait le lit du régime précédent.
C’est le cinquième candidat officiellement déclaré à l’élection présidentielle du 11 octobre après l’ancien chef de la diplomatie de Compaoré de 1994 à 1999, Ablassé Ouédraogo, du leader des partis sankaristes, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, mais aussi de Tahirou Barry et du colonel Jean-Baptiste Natama.
Le Burkina Faso espère des élections transparentes et crédibles afin de mettre fin à un an de "transition démocratique" après la chute du régime Compaoré.
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