Le président du Faso, Michel Kafando, a procédé le samedi 30 mai 2015 à Ouagadougou, à la décoration « à titre posthume » des martyres de l’insurrection populaire de fin octobre 2014. Il a également procédé à la pose de la « la pierre sur laquelle s’élèvera la stèle qui perpétuera, pour toujours » les noms et l’héroïcité de ces « valeureux martyrs ».
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Ces actes sont intervenus dans le cadre d’une « Journée nationale d’hommage » auxdits martyrs qui sont au nombre de 28. A l’occasion, le porte-parole des parents de ces martyrs, Babou Bamouni, a émis le vœu que leur sang versé puisse contribuer à restaurer un ordre démocratique au Burkina Faso, et à instaurer un véritable engagement pour le développement de ce pays.
Il a saisi l’occasion pour demander que justice leur soit rendu ; ne serait-ce que « devoir moral ». Et de préciser, « Justice pour apaiser les cœurs, justice pour donner l’exemple, justice pour appliquer la loi ». Justice, les blessés de ces mêmes journées d’insurrection la réclament. En tout cas, leur porte-parole, Dramane Ouédraogo, lui aussi a exprimé de vive voix, cette doléance. A en croire ce dernier, lesdits blessés se chiffrent à plus de 650 à l’échelle nationale.
Les familles des martyrs sont, dira M. Bamouni, favorables à l’acceptation de pardon. Mais, préconise-t-il, « il faut que ce pardon soit sincère d’humilité ».
Déjà, s’associant les autres parents, M. Bamouni dira que la cérémonie du jour « est un moment de réconfort qui nous galvanise ». Et d’ajouter, « c’est un devoir de reconnaissance qui nous anime vis-à-vis des autorités qui ont pris la décision de saluer la mémoire de ces personnes tombées sur le champ du combat ».
Il a saisi l’occasion pour demander que justice leur soit rendu ; ne serait-ce que « devoir moral ». Et de préciser, « Justice pour apaiser les cœurs, justice pour donner l’exemple, justice pour appliquer la loi ». Justice, les blessés de ces mêmes journées d’insurrection la réclament. En tout cas, leur porte-parole, Dramane Ouédraogo, lui aussi a exprimé de vive voix, cette doléance. A en croire ce dernier, lesdits blessés se chiffrent à plus de 650 à l’échelle nationale.
Les familles des martyrs sont, dira M. Bamouni, favorables à l’acceptation de pardon. Mais, préconise-t-il, « il faut que ce pardon soit sincère d’humilité ».
Déjà, s’associant les autres parents, M. Bamouni dira que la cérémonie du jour « est un moment de réconfort qui nous galvanise ». Et d’ajouter, « c’est un devoir de reconnaissance qui nous anime vis-à-vis des autorités qui ont pris la décision de saluer la mémoire de ces personnes tombées sur le champ du combat ».
L’affichage des photos de ces martyrs à l’Assemblée nationale
En plus de la justice et du pardon, les familles des martyrs ont, par la voie de Babou Bamouni, émis le souhait de bénéficier davantage de « soutien moral ». En sus, elles ont émis le souhait de voir l’hommage du jour, reproduit au niveau des représentations diplomatiques du Burkina Faso à l’étranger. L’affichage des photos de ces martyrs à l’Assemblée nationale (AN), voilà ce à quoi tiennent également leurs familles. Ce qui, selon M. Bamouni, marquera « la conscience » des députés.
Ce dernier point des doléances des familles des martyrs, l’ex-député et président de l’UNIR/PS, Me Bénéwendé Sankara, dit trouver que « c’est une très belle suggestion, parce ces photos qui seront certainement apposées à l’Assemblée nationale, devraient frapper les consciences ; et à chaque fois qu’on légifère, on doit légiférer en tenant compte de l’intérêt du peuple, parce qu’un député, il est à l’Assemblée dans l’unique intérêt général ». Et d’ajouter, « je pense que ce sera aussi une belle occasion pour garder au jour le jour, en mémoire nos martyrs ». Au-delà, Me Sankara dit souhaiter « que chaque Burkinabè puisse porter ces martyrs dans sa propre conscience, pour que ça soit désormais notre guide dans les pas que nous faisons ensemble ». Ce qui, selon lui, permettra de nous unir davantage » de sorte « que jamais la politique ne nous divise ».
Ce dernier point des doléances des familles des martyrs, l’ex-député et président de l’UNIR/PS, Me Bénéwendé Sankara, dit trouver que « c’est une très belle suggestion, parce ces photos qui seront certainement apposées à l’Assemblée nationale, devraient frapper les consciences ; et à chaque fois qu’on légifère, on doit légiférer en tenant compte de l’intérêt du peuple, parce qu’un député, il est à l’Assemblée dans l’unique intérêt général ». Et d’ajouter, « je pense que ce sera aussi une belle occasion pour garder au jour le jour, en mémoire nos martyrs ». Au-delà, Me Sankara dit souhaiter « que chaque Burkinabè puisse porter ces martyrs dans sa propre conscience, pour que ça soit désormais notre guide dans les pas que nous faisons ensemble ». Ce qui, selon lui, permettra de nous unir davantage » de sorte « que jamais la politique ne nous divise ».
Une Journée du Souvenir sera instituée
Pour sa part, et avant de les décorer à « titre posthume », le président du Faso a tenu à lancer à l’endroit de ces « Vaillants combattants de la liberté », « Nous sommes venus de partout, pour célébrer et perpétuer votre mémoire. » Dans ce sens, « l’engagement » est pris « d’instituer une Journée du Souvenir » qui « sera désormais annuellement consacrée. » C’est du moins, l’annonce faite par le président du Faso qui a ajouté que « L’Etat aussi poursuivra ses efforts afin de faire toute la lumière sur les conséquences de l’insurrection et que justice soit rendue aux victimes. » En tout état de cause, martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, « Le Burkina, foi de son président, ne vous oubliera pas. »
Et des actes entrant dans le cadre de cette perpétuation de la mémoire desdits martyrs, une stèle sortira de terre sous la forme de ‘’coups de poing en l’air’’. En tout cas, sa première pierre a été posée ce 30 mai 2015 par le président ‘’himself’’ assisté du Premier ministre et du président du CNT (Conseil national de la Transition). Un monument dédié donc à « nos valeureux martyrs » élevés au rang de « Chevalier de l’ordre national ».
Et des actes entrant dans le cadre de cette perpétuation de la mémoire desdits martyrs, une stèle sortira de terre sous la forme de ‘’coups de poing en l’air’’. En tout cas, sa première pierre a été posée ce 30 mai 2015 par le président ‘’himself’’ assisté du Premier ministre et du président du CNT (Conseil national de la Transition). Un monument dédié donc à « nos valeureux martyrs » élevés au rang de « Chevalier de l’ordre national ».
Le Burkina Faso retiendra …
Du reste, même cette journée du 30 mai 2015, Me Sankara dit y voir « une date pyrogravée dans l’Histoire politique de notre pays ». A l’en croire, c’est une date qui invite constamment à faire en sorte que non seulement « nul n’en ignore », mais et surtout « que plus jamais », pareille situation au pays des Hommes intègres. Une date à laquelle « nos martyrs sont rentrés dans le panthéon de l’Histoire ». Cette reconnaissance de la nation burkinabè doit, de l’avis du président de l’UNIR/PS s’associant les autres leaders politiques, servir de point de départ à « un engagement que nous acteurs politiques, devrions prendre pour nous instruire de ce qui s’est passé afin de nous doter d’une politique qui soit en phase avec les aspirations des Burkinabè ».
A tout le moins, relève Me Sankara, « le Burkina Faso retiendra que pour construire un Etat de droit, un Etat de démocratie, il faut bannir de nos discours et actions politiques, tout ce qui peut détruire nos valeurs », en l’occurrence « la dignité », « l’honneur », « la probité », « l’amour du travail ».
A tout le moins, relève Me Sankara, « le Burkina Faso retiendra que pour construire un Etat de droit, un Etat de démocratie, il faut bannir de nos discours et actions politiques, tout ce qui peut détruire nos valeurs », en l’occurrence « la dignité », « l’honneur », « la probité », « l’amour du travail ».
Fulbert Paré
Lefaso.net
Lefaso.net
Liste des 28 valeureux martyres, noms appelés un à un suivis de « mort pour la Patrie » par le Premier ministre Yacouba Isaac Zida,
1) Abdouramane Boubacar, né le 1er janvier 1968, mécanicien, laisse derrière lui une femme et six enfants ;
2) Aouedri Ouédidoua, né le 13 mars 1970, propriétaire de garage, laisse derrière lui une femme et trois enfants ;
3) Belem Abdoul Moubarak, né le 6 janvier 1996, aide-plombier, célibataire ;
4) Béré Inoussa, né le 11 novembre 1992, aide-cuisinier, célibataire ;
5) Bouda Saïdou Wendpouiré, né le 11 décembre 1999, élève, célibataire ;
6) Bonsa Saïdou Mahamadou, né le 6 septembre 1993, apprenti-tailleur, célibataire ;
7) Cissé Boubacar, né en 1983, cultivateur, laisse deux femmes et quatre enfants ;
8) Derra Issaka, né le 11 décembre 1999, élève, célibataire ;
9) Hama Boubacar, né en 1987, cultivateur, laisse une femme et un enfant ;
10) Hamadi Mahamoudou, né le 1er janvier 1983, laisse une femme et cinq enfants ;
11) Ilboudo Ablassé, né le 31 décembre 1982, commerçant, laisse une femme et deux enfants ;
12) Kabré Tibo Amidou, né le 25 juillet 1968, laveur de motos, laisse une femme ;
13) Kalmogho Albert, né le 1er août 199à, gérant de buvette, célibataire, laisse un enfant ;
14) Kambiné Joséphine, née le 30 juillet 1986, élève, célibataire ;
15) Karambiri Gaston, né le 31 décembre 1977, laisse une femme et un enfant ;
16) Koanda Rasmané, né le 1er janvier 1973, commerçant, laisse deux femmes et six enfants ;
17) Fofana Mariam, née le 31 mars 1980, commerçante, laisse un mari et quatre enfants ;
18) Ouédraogo Ousmane, né le 25 juillet 1989, étudiant, célibataire ;
19) Ouédraogo Salifou, né le 31 décembre 1942, professeur à la retraite, laisse une femme et deux enfants ;
20) Ouédraogo Saïdou, né en 1997 ;
21) Ouoba Fabrice, né le 2 septembre 1983, artiste-musicien, célibataire ;
22) Sama Issa, né le 6 octobre 1997, apprenti-mécanicien, célibataire ;
23) Sawadogo Abdoul Rachid, né le 31 octobre 1996, élève, célibataire ;
24) Sérémé Landry ;
25) Tondé W. Jacob, né le 14 septembre 1984, étudiant, célibataire ;
26) Traoré Ousmane, né le 15 avril 1971, vulcanisateur, laisse une femme et un enfant ;
27) Wango Issouf Kibsa, né le 1er janvier 1979, commerçant, laisse une femme et trois enfants ;
28) Ouoba Amadou, né le 1er janvier 1980, cultivateur, laisse deux femmes et six enfants.
2) Aouedri Ouédidoua, né le 13 mars 1970, propriétaire de garage, laisse derrière lui une femme et trois enfants ;
3) Belem Abdoul Moubarak, né le 6 janvier 1996, aide-plombier, célibataire ;
4) Béré Inoussa, né le 11 novembre 1992, aide-cuisinier, célibataire ;
5) Bouda Saïdou Wendpouiré, né le 11 décembre 1999, élève, célibataire ;
6) Bonsa Saïdou Mahamadou, né le 6 septembre 1993, apprenti-tailleur, célibataire ;
7) Cissé Boubacar, né en 1983, cultivateur, laisse deux femmes et quatre enfants ;
8) Derra Issaka, né le 11 décembre 1999, élève, célibataire ;
9) Hama Boubacar, né en 1987, cultivateur, laisse une femme et un enfant ;
10) Hamadi Mahamoudou, né le 1er janvier 1983, laisse une femme et cinq enfants ;
11) Ilboudo Ablassé, né le 31 décembre 1982, commerçant, laisse une femme et deux enfants ;
12) Kabré Tibo Amidou, né le 25 juillet 1968, laveur de motos, laisse une femme ;
13) Kalmogho Albert, né le 1er août 199à, gérant de buvette, célibataire, laisse un enfant ;
14) Kambiné Joséphine, née le 30 juillet 1986, élève, célibataire ;
15) Karambiri Gaston, né le 31 décembre 1977, laisse une femme et un enfant ;
16) Koanda Rasmané, né le 1er janvier 1973, commerçant, laisse deux femmes et six enfants ;
17) Fofana Mariam, née le 31 mars 1980, commerçante, laisse un mari et quatre enfants ;
18) Ouédraogo Ousmane, né le 25 juillet 1989, étudiant, célibataire ;
19) Ouédraogo Salifou, né le 31 décembre 1942, professeur à la retraite, laisse une femme et deux enfants ;
20) Ouédraogo Saïdou, né en 1997 ;
21) Ouoba Fabrice, né le 2 septembre 1983, artiste-musicien, célibataire ;
22) Sama Issa, né le 6 octobre 1997, apprenti-mécanicien, célibataire ;
23) Sawadogo Abdoul Rachid, né le 31 octobre 1996, élève, célibataire ;
24) Sérémé Landry ;
25) Tondé W. Jacob, né le 14 septembre 1984, étudiant, célibataire ;
26) Traoré Ousmane, né le 15 avril 1971, vulcanisateur, laisse une femme et un enfant ;
27) Wango Issouf Kibsa, né le 1er janvier 1979, commerçant, laisse une femme et trois enfants ;
28) Ouoba Amadou, né le 1er janvier 1980, cultivateur, laisse deux femmes et six enfants.
Liste reconstituée par F.P.
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