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mardi 2 juin 2015

Consultations nationales : Le Roi Makoko et Ange Edouard Poungui appellent au dialogue pemanent

 - Les consultations nationales ont repris le 1er juin 2015 à Brazzaville. Le Président Denis Sassou N’Guesso a reçu sept délégations. Parmi les personnalités reçues figurent Sa Majesté le Roi Makoko (roi téké) et l’ancien Premier ministre Ange Edouard Poungui. Les deux ont souligné la nécessité pour les Congolais d’aller de toujours dialoguer.


Le chef de l'Etat recevant la bénédiction du roi
Le chef de l'Etat recevant la bénédiction du roi
Précisément, le Chef de l’Etat a reçu, en matinée, Sa Majesté le roi de Mbé ; le président du Sénat, André Obami Itou ; les membres du Front citoyen pour le changement de la constitution (FCCC) ; la Société de philosophie (Sophia). Dans l’après-midi, c’était le tour l’ancien Premier ministre Ange Edouard Poungui ; de la Coalition des Associations unies pour la paix et le développement du Congo ; du Parti pour la Solidarité et le Progrès (PSP) et de l’association Génération Gapo. 

Contrairement aux autres membres influents de l’UPADS, Ange Edouard Poungui, mettant en exergue l’adage africain selon lequel «on ne refuse pas un appel, mais une mission», a répondu à l’appel du Chef de l’Etat. Au sortir de la rencontre, il a avoué que «la rencontre avec le Chef de l’Etat était très intéressante», puisqu’elle leur a permis d’échanger sur plusieurs questions. M. Poungui a salué l’initiative prise par le Président Denis Sassou N’Guesso, celle qui consiste à rassembler tout le monde autour d’un consensus. 

«Le Président Denis Sassou N’Guesso a déjà fait un long chemin. Il a consolidé la paix dans le pays et nous sommes dans un contexte où nous pouvons dire que le Congo est sur la bonne route. C’est pourquoi, tout doit être fait pour consolider cette paix. Personnellement, je participerai à la consolidation de la paix. Nous avons abordé le problème de la constitution. Nous pensons que le Président a intérêt à être attentif à l’opinion qui se développe dans le pays à propos de la constitution», a déclaré l’ancien Premier ministre, précisant qu’il est contre le changement de la constitution. 

Au sujet d’une éventuelle sanction que son parti (qui a rejeté ces consultations) pourrait lui infliger, Ange Edouard Poungui a dit : «Je suis venu malgré tout cela, puisqu’il faut dialoguer. Il ne faut pas rejeter le dialogue. Le problème des sanctions est interne au parti. Nous allons les régler entre nous. Je pense que ce n’est pas en se jetant des pierres que nous pouvons arranger les choses. Pour notre part, il faut dialoguer et dialoguer». 

Sa Majesté, Auguste Nguempio, était accompagné de la reine Ngalefourou et d’autres membres. Au sortir de la rencontre, il n’a rien dévoilé à la presse, respect des règles de la cour royale obligeant sans doute. Toutefois, l’un des membres de sa délégation a glissé que le roi a félicité le chef de l’Etat pour l’initiative qu’il a prise, celle de prêter l’oreille à tous ses compatriotes. Il l’a même encouragé à poursuivre ces consultations, en dépit du refus de certains Congolais. Car, ces consultations portent sur l'avenir du pays. Il a demandé aux Congolaise de prôner le dialogue. 

André Obami Itou a rappelé qu’en dehors de ses fonctions législatives, le Sénat exerce aussi celles de modérateur et de conseil de la Nation. «Le Sénat continuera de jouer ce rôle. Mais, il ne sera pas en marge du débat national. Le Sénat jouera sa partition», a-t-il dit. Obami Itou a rappelé que le Sénat avait déjà joué sa partition, quand son président avait présidé la concertation nationale d’avant l’élection présidentielle de 2009.

Ange Edouard Poungui
Ange Edouard Poungui
La délégation de la Sophia a été conduite par le président de cette association, Camille Bongo. Ce dernier a déploré le fait que le débat politique dans le pays ne s’articule pas autour des grandes idées. «Nous sommes une société de philosophie. Nous ne sommes pas un parti politique. Nous avons répondu à la demande du Président de la République, dans le cadre des consultations nationales qu’il entreprend. Nous pensons aller dans le bon sens. Pour nous, toute démarche qui conduit au changement dans la paix est une bonne démarche. Les compétiteurs ont leurs points de vue. Nous ne condamnons pas les uns et les autres. Nous voyons dans ce qu’ils disent s’il y a de la rationalité. Nous savons qu’ils ont tous intérêt à la paix et veulent le progrès pour ce pays. Le débat politique actuel ne se déroule pas autour des grandes idées. Ils ont une pauvreté qui n’est de notre ressort. Nous parlerons aves les uns et les autres, car il s’agit d’aller vers une échéance, qui doit débouchera dans la paix vers autre chose qui concourt au développement. La Sophia veut que le dialogue soit l’occasion de rassembler tout le monde, de fixer les règles de jeu et de s’entendre pour aller de l’avant», a fait remarquer M. Pongui. 

La délégation de la Coalition des Associations unies pour la paix et le développement du Congo, conduite par Mme Milongo, la veuve d’André Milongo, a donné aussi son point de vue. Mme Milongo a salué l’esprit d’écoute du Chef de l’Etat. Elle a réitéré que la Coalition est favorable au changement de la constitution. 

«Nous avons abordé beaucoup de sujets avec le Président de la République Nous avons réaffirmé que notre coalition est pour le changement de la constitution. Nous avons commencé à le dire depuis très longtemps. Nous sommes fidèles aux idéaux d’André Milongo, qui avait dit lors du référendum de cette constitution en 2002, que cette constitution était mauvaises parce qu’elle ne tenait pas compte de certaines données et qu’il fallait voter pour le Non. Ensuite, il faut reconnaitre que les choses ont évolué Ainsi, il va falloir insérer certaines choses dans la constitution (…). Nous sortons de là très réconfortés parce que le Président de la République nous a écoutés. Ce ne sont pas tous les leaders qui écoutent, il y en a qui font semblant de vous écouter quand vous leur parler. Le Président Denis Sassou N’Guesso nous a bien écoutés. Nous n’avons pas manqué de le féliciter», a déclaré Mme Milongo. 

La délégation du Front citoyen pour le changement de la constitution (FCCC) a été conduite par Clotaire Wélo. «Nous n’avons fait que réitérer au Président de la République ce que nous disons depuis la création de notre front. Nous sommes pour le changement de la constitution», a laissé entendre M. Wélo.

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