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vendredi 8 mai 2015

Mise en œuvre du Pse : Le Fmi adhère mais déplore le niveau d’indemnités et un système de rémunérations insoutenables


Le gouvernement du Sénégal et le Fonds monétaire international (Fmi) se sont penchés, hier, sur la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent. Le Fmi insiste sur la poursuite des réformes structurelles, « parce que le Pse, c’est maintenant comment faire et le faire », tout en saluant le maintien des efforts soutenus de réduction du train de vie de l’Etat et déplore le niveau d’indemnités et un système de rémunération insoutenables.



Mise en œuvre du Pse : Le Fmi adhère mais déplore le niveau d’indemnités et un système de rémunérations insoutenables
Les autorités sénégalaises et la mission du Fonds monétaire internationale (Fmi) ont convenu d’un programme macroéconomique et structurel couvrant la période 2015-2017, afin d’accompagner le Sénégal dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent (Pse), renseigne Le Populaire. Pour 2015, ce programme vise à atteindre une croissance de 5%, contre 4,7% en 2014. Ce, tout en maintenant l’inflation en dessous de 2%. Les objectifs du programme sont d’augmenter le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (Pib) à plus de 6%, de contenir l’inflation en dessous de 3%, et de ramener le déficit budgétaire à 3,6% du Pib en 2017, avec l’objectif de réduire à 3% en 2018. Aussi, le déficit du compte courant de la balance des paiements devrait-il continuer à diminuer de 9% du Pib en 2014 à 6,5%du Pib en 2017, grâce à une croissance des exportations. 

Le Fmi pour le maintien des efforts de réduction du train de vie de l’Etat 
Face à la presse, hier, Ali Mansoor, chef de mission du Fmi au Sénégal, a indiqué que les efforts soutenus de réductions du train de vie de l’Etat et une meilleure mobilisation des recettes permettraient « d’accroître les dépenses d’investissements et sociales ». Cela, en réduisant le déficit budgétaire à 4,7% ». « Au regard du rôle d’assistance et d’accompagnement du Fmi au ministère de l’Economie et des Finances, le Pse a bien démarré. Mais atteindre les objectifs requiert une mise en œuvre vigoureuse et rigoureuse aussi bien des projets du Pse que des réformes structurelles de l’Etat », a soutenu Ali Mansoor. 

« On ne devrait pas avoir une proportion importante de la population dans l’informel ». 
« Si dans une course, il y a 200 participants et on est 185ème, ensuite on passe à la 175ème place, certes on a fait un grand bond en avant, mais on est toujours parmi les derniers. Il y a beaucoup d’efforts qui doivent être mis en œuvre. Il faut ouvrir l’espace économique, c’est ça le développement. C’est qu’on ne devrait pas avoir une promotion importante de la population dans l’informel », a-t-il ajouté, faisant ainsi allusion au dernier classement du Sénégal au Doing Business. 

Au niveau d’indemnités et un système de rémunérations insoutenables 
Pour Aly Mansoor, il s’agira aussi d’accroître les recettes en élargissant l’assiette fiscale et en rationalisant les dépenses courantes. Ce, pour créer l’espace budgétaire pour le financement des infrastructures et des dépenses sociales. A l’en croire, le défi, c’est la masse salariale estimée à 750 milliards de francs Cfa. Le système n’est pas transparent avec toutes sortes d’indemnités qui vont avec. Ce n’est pas cohérent et ce n’est pas soutenable. Nous espérons qu’un bon système de rémunération sera mis en place. Parce que le Pse, c’est maintenant comment faire et le faire », a souligné le chef de la mission du Fmi au Sénégal.

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