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mardi 5 mai 2015

En Gambie, les ONG africaines des droits de l’homme critiquent Yahya Jammeh


Yaya Jammeh, président de la Gambie.
La Gambie viole en toute impunité les droits humains et la liberté d’expression. Un véritable paradoxe pour ce pays qui a régulièrement abrité le siège de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), depuis la création de cette instance en 1987.
Ce rappel est formulé depuis le 21 avril par les ONG prenant part à la 56e session de la CADHP, à Banjul, la capitale gambienne. Malgré les diverses recommandations et injonctions de la Commission, le régime de Yahya Jammeh « bafoue de manière systématique et impunie les droits humains les plus élémentaires des populations », a martelé Fatou Jagne Senghor du bureau Afrique de l’organisation Article 19, à l’ouverture des travaux. La situation s’est même davantage détériorée ces dernières années avec l’adoption de nombreuses lois liberticides et des arrestations arbitraires, des disparitions forcées et des persécutions de journalistes et de membres de la société civile.
« Les traités et les conventions sont au-dessus des lois nationales. Il est temps pour la Gambie de revenir à la légalité et au respect de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples », a indiqué Mabassa Fall, le représentant de la Fédération internationale des droits de l’homme à l’Union africaine.
La situation des droits de l’homme en Gambie est si préoccupante que les participants à la réunion de Banjul n’ont pas hésité à qualifier ce pays de « capitale de la violation des droits humains en Afrique », ce qui entache la crédibilité des mécanismes mis en place par l’Union africaine.

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