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mercredi 27 mai 2015

Cimetière de Dagnoën : Les restes présumés de Thomas Sankara ont été exhumés

Mardi 26 mai 2015 à Ouagadougou. Nous sommes au deuxième jour de l’exhumation des supposés restes de Thomas Sankara et de ceux de ses camarades, assassinés le 15 octobre 1987. La sépulture où reposerait l’ancien chef d’Etat a été la première ce matin (la troisième depuis hier) à être ouverte et ses restes recueillis un peu avant midi.
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Cimetière de Dagnoën : Les restes présumés de Thomas Sankara ont été exhumés
Tout comme la veille, l’entrée du cimetière de Dagnoën, où s’affairent les experts français et burkinabè, est bien gardée par les éléments de la gendarmerie. Quelques dizaines de curieux sont plantés à des dizaines de mètres de la scène. Des équipes de la gendarmerie ainsi qu’un hélicoptère quadrillent la zone, sans doute à la recherche de potentiels perturbateurs. Il faut laisser les experts faire leur travail. C’est la phrase qui sert de leitmotiv depuis le 25 mai. Les journalistes, moins nombreux que la veille, font le pied de grue, attendant sagement l’information. « Quand on est en quête d’information, il faut être patient », dira un doyen à l’endroit de ses jeunes confrères.
Il est 11h, le soleil tape les têtes et chauffe déjà sous les pieds. La chaleur devient insupportable mais il faut tenir. Une demi-heure plus tard, le véhicule de Me Bénéwendé Sankara sort du cimetière en partance pour le domicile de Norbert Tiendrébéogo qui a été inhumé dans la matinée au cimetière municipal de Gounghin. Au passage, il fait une petite halte pour étancher la soif d’information du 4e pouvoir. Selon ces dires, les restes supposés de Thomas Sankara viennent d’être découverts. Il y a des ossements et des morceaux de tissus, sans doute ses vêtements. Pour l’instant nul ne sait si des balles ont été retrouvées. Et l’avocat de la famille de répondre qu’il appartenait aux experts de le vérifier car « à ce stade on ne peut pas avoir de détails ».
Dans l’après-midi, les travaux devraient se poursuivre sur la tombe d’Abdoulaye Gouem. Soldat de première classe, il était l’un des chauffeurs de Thomas Sankara. Et si l’ordre d’exhumation est suivi, la prochaine tombe devrait être, selon Me Sankara, celle de Der Somda, également chauffeur du président du Conseil national de la révolution.
Herman Frédéric BASSOLE

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