Insécurité grandissante dans le pays, crise financière et économique, tension sociale, menaces terroristes… Voici l’image d’un Mali qui se retrouve au centre des incertitudes depuis l’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta.
Après le plébiscite, le chef de l’Etat fait face à la déception de ses concitoyens. Le désenchantement est à la mesure de l’espoir qu’incarnait cet homme qui promettait ciel et terre à ses compatriotes.
Aujourd’hui, le constat est lamentable sous la gouvernance d’IBK : aucun chantier de développement, aucun projet porteur pour les populations, aucune vision politique susceptible de (re)donner confiance aux Maliens … Bref, le pays est bloqué. Conséquence : un malaise social perceptible partout et à tous les niveaux de la vie nationale. Au même moment, les populations sont confrontées à une hausse vertigineuse généralisée des prix des produits.
Que fait le gouvernement pour soulager la souffrance des Maliens ? Concrètement rien. Incapable de proposer du réel et du concret aux Maliens, la seule potion de l’équipe gouvernementale dirigée par Modibo Keïta est l’Accord d’Alger.
Pour bon nombre de ses compatriotes, IBK a été élu pour trouver une solution à la crise du nord. Il avait promis aux rebelles le bâton, et non la carotte. Aussi, le candidat Keïta, lors de la présidentielle 2013, promettait de redonner aux Maliens leur « honneur, leur fierté et leur dignité ». A la place, le déshonneur, l’humiliation et la démission de l’Etat pointent, pour témoigner à la fois les limites du chef de l’Etat et son échec personnel dans la conduite de ce dossier du nord. Un dossier qui fut son cheval de bataille lors de la présidentielle…
A défaut de la fermeté promise aux Maliens dans la gestion de la crise et la restauration de la souveraineté du pays, IBK et son gouvernement s’époumonent derrière un accord bancal que les bandits rejettent… « Pourquoi la population devrait-elle faire preuve d’indulgence avec une communauté qui prend le pays en otage ? », s’interrogeait, en avril 2008, un responsable politique malien à propos de l’insurrection de Kidal. Aujourd’hui, le même responsable est conseiller spécial d’IBK.
Lui et d’autres alliés ( ?) du président de la République, ont un devoir de vérité à l’adresse du chef de l’Etat et du peuple malien. L’incurie du gouvernement à gérer le problème du nord devient une menace à la fois pour la stabilité de la République et la cohésion sociale. Il faut que les gouvernants prennent la mesure de cette menace et que le chef de l’Etat abandonne (enfin) ce pilotage à vue qu’il a instauré dans la conduite des affaires de l’Etat.
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