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jeudi 23 avril 2015

Dialogue politique : le pouvoir réaffirme sa main tendue à quelques heures de « la marche nationale » de l’Opposition



Face à la presse dans la soirée de mercredi, le ministre d'Etat à la Justice, et président du dialogue politique national qui est actuellement en panne, a de nouveau appelé l'Opposition à retourner à la table de négociation.    




« La main du gouvernement reste tendue à l'opposition pour venir discuter de tous les problèmes », a indiqué le ministre de la Justice, Me Cheik Sacko, alors que l'opposition veut marcher ce jeudi sur tout le pays pour exiger, entre autres, la modification du calendrier électoral proposé par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
En invitation l'opposition à la reprise du dialogue, Cheik Sako rassure que toutes les questions seront débattues y compris celles qui constituent aujourd'hui des préalables. « On peut demander que ces sujets préalables fassent l'ordre du jour pour qu'ils soient discutés au dialogue. Mais, quand on les met avant le dialogue, ça veut dire quelque part qu'on ne veut pas discuter », estime le ministre de la Justice. 
L'opposition demande entre autres la signature de la conclusion du dialogue politique de 2013, la tenue des élections communales et communautaires avant les présidentielles. Sur ces questions, le ministre de la Justice a lâché ses avis. Est-ce ceux du gouvernement ? En tout cas, le ministre d'État dit avoir du regret  que le relevé de conclusion du dialogue qu'il a présidé ne soit pas encore signé. « Je l'ai dit à mon camp; je regrette amèrement que le relevé de conclusion du dialogue ne soit pas encore signé…», a indiqué le Garde des sceaux. Avant d'avouer qu'il s'est fait avoir dans ce dialogue, mais que cela ne se reproduira plus.
Sur les délégations spéciales, le ministre de la Justice reconnaît qu'elles posent problèmes,  étant donné qu'elles sont expirées. Mais, pour Me Sako,  les élections communales qui devraient permettre de changer les délégués spéciaux devraient se tenir sur la base d'un accord qui engage tout le monde. Or, a déclaré le ministre de la Justice, «tout le monde a signé l'accord principal. Mais il y a eu un accord additif qui n'a été signé que par les facilitateurs des deux camps et le représentant de Said Djinnit…»
Alpha Condé va expliciter ses propos 
L'opposition semble ne pas être rassurée par la main tendue du gouvernement. D'autant plus que le président de la République, lui-même a dit, dans une interview accordée à la Voix de l'Amérique, « qu'il est impossible de tenir les élections locales avant 2016 ». Des propos que le ministre de la Justice n'a pas voulu expliquer à la place de son président. « Quand il viendra, il va expliciter lui-même ce qu'il a dit.» En attendant le retour de Condé au pays, Cheik Sako a souligné que c'est une déclaration à ne pas prendre comme argument pour ne venir au dialogue. Car le même Alpha Condé qui a tenu cette déclaration, serait au courant de la démarche entreprise par son gouvernement pour relancer le dialogue. « C'est ce qu'on a dit à Monsieur Cellou Dalein Diallo ( lors de leur rencontre du dimanche 19 avril). Ce n'est pas parce que le premier magistrat du pays a fait cette sortie médiatique qu'on peut s'en servir comme argument pour ne pas venir au dialogue. Puisqu'on peut tout discuter au dialogue »a essayé de réparer, Me Cheik Sako. Sera-t-il entendu ?
Attendons de voir.

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