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lundi 2 mars 2015

Sydia Touré : « Pourquoi et comment j’ai été nommé PM par Conté en 1996 ? »


L’Union des Forces Républicaines (UFR), parti de Sidya Touré, a enregistré samedi 28 février, à son siège à Conakry, deux adhésions, non des moindres. Il s’agit de Mme Sidibé Béatrice Dupontou et le colonel Pépé Loua à la retraite, tous de la région forestière.  


Justement, Sidya Touré a saisi cette opportunité pour prouver à ceux qui taxent sa formation politique de communautaire. « Tout le monde sait d’où je suis venu. Partez à Boké ou à Boffa, vous trouverez la tombe de mon grand-père, celle de mon père et même pour mon arrière-grand-père. Mais, cela n’a pas empêché d’être une personnalité de référence en Côte d’Ivoire. Comment voulez-vous, que je vienne faire ici, ce qu’on ne m’a pas fait là-bas sous prétexte que je ne sais quoi », a-t-il fait savoir.

Et d’enchainer : « Quand j’arrivais dans le gouvernement ivoirien en 1990, c’était Felix Houphouët Boigny qui était au pouvoir. Il est Baoulé, comment voulez-vous que j’arrive en Guinée et me mettre à choisir les gens. Ils m’ont choisi en Côte d’Ivoire, parce que tout simplement, je suis compétent. Ceux qui viennent de l’extérieur, demandez-leur, qu’est-ce qu’ils faisaient à l’étranger. Des gens fabriquent des leaders parce qu’ils sont de la même communauté ».

Quand il y a eu la crise en Guinée en 1996 avec l’armée, rappelle l’ex Premier ministre, « c’était compliqué pour le président feu général Lansana Conté. Et, ses amis lui ont dit ceci ‘’ on a un compatriote en Côte d’Ivoire, qui fait partie des personnes clés qui ont réussi à la redresser pendant que c’était chaud. Voilà comment je suis arrivé comme premier ministre ».

« Des uns ont fait croire aux Guinéens que j’ai payé de l’argent pour qu’on fasse un décret. Le président Lansana Conté, paix à son âme, m’a appelé le 2 mai. On a négocié pendant deux mois pour que j’accepte. Quand j’ai été nommé à ce poste, tous les gens que voyez, c’est moi qui leur ai fais venir, qu’il soit Kassory Fofana, Cellou Dalein Diallo, Ousmane Kaba, et Saran Daraba (..), dans l’intention de leur apprendre l’expérience que j’ai acquise », a-t-il dit dans la foulée.

Et de clore : « Il faut qu’on laisse le communautarisme ; notre pays est en retard. Il est temps de faire le bon choix pour que le changement s’opère, et qu’à partir de 2016 qu’on se frotte les mains ».

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