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lundi 2 mars 2015

Les sacs en matière plastique interdits au Cap-Vert

Le ministre cap verdien de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Aménagement territorial, Antero Veiga
La fabrication, l’importation et la commercialisation des sacs en plastique pour des emballages sera interdit au Cap-Vert à partir du 1er janvier 2017, a appris la PANA cette semaine à Praia, de source officielle. Cette décision du gouvernement capverdien d’interdire ces objets qui contribuent à la dégradation environnementale, a été annoncée par le ministre de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Aménagement territorial, Antero Veiga.
Il a tenu ses propos à l''occasion de la présentation du projet ''Roadmap'' qui a pour but de créer les conditions pour une gestion durable des ordures solides au Cap-Vert.
''Nous allons encourager l’artisanat local et introduire des emballages biodégradables pour que les fleurs de nos acacias cessent d’être des sacs en plastique qui prolifèrent dans l’environnement au Cap-Vert'', a souligné Antero Veiga.
Selon le ministre, le gouvernement envisage aussi d’approuver un régime général applicable à la prévention, la production et la gestion des déchets, appuyé par un régime juridique d’autorisation et de concession des opérations de gestion des ordures.
''Ce sera une espèce de loi-cadre des ordures qui fait tant défaut'', a résumé M. Antero Veiga.
Il a indiqué que des équipements de collecte et de transport d’ordures sont en train d’être achetés ''en quantité suffisante'' pour les 22 communes, et tout devrait être conclu d’ici juin prochain.
M. Antero Veiga a rappelé que le Cap-Vert qui, depuis 2008, a accédé à la catégorie des Pays à rendement moyen, a une population essentiellement urbaine, surtout que 66% des plus de 520.000 habitants résident en ville, produisant plus de 220 tonnes d’ordures par jour.
Il a souligné que rien que l’île de Santiago, où résident 56% du total de la population capverdienne, circulent dans le réseau d’égouts locaux 2.400 mètres cubes d’eau sale, traitée ''de manière satisfaisante'' avant d’être versée en mer.
Toutefois, le responsable du secteur environnemental croit qu’on est devant “un grand dégât”, surtout que le pays est en train de perdre des milliers de millions de ressources financières potentielles dans les ordures que nous jetons, en dépit de toutes les recommandations techniques.
“Nous devons réduire, recycler et réutiliser le maximum de ressources que notre capacité d’initiative permettra et ce, pour l’environnement'', a alerté M. Antero Veiga pour qui protéger l’environnement ''est un acte de culture''.
Pour cela, poursuit-il, à présent, nous devons assurer le futur des prochaines générations, “et ne pas aborder le problème en amateur et de manière superficielle”.
Financé par la Fondation portugaise de Carbone (FPC) et dirigé par un consortium d’entités du Portugal et du Cap-Vert, le projet “Roadmap” prévoit dans une première phase de développer un Plan stratégique national de gestion des ordures.
Dans une déclaration devant la presse en marge de la cérémonie de présentation du projet à Praia, le président de l’Agence nationale de l’eau et de l’assainissement (ANAS), Hércules Vieira, a expliqué que c’est un projet national.
D’ici octobre prochain, le Plan stratégique national de gestion des ordures sera prêt, pour que dans une deuxième phase, en collaboration avec le Plan national d’assainissement liquide, se crée un cadre d’orientation stratégique de gestion des ordures et des eaux au Cap-Vert.
“Cette année, nous pensons que le diagnostic de toute la partie technologie des systèmes locaux de collecte des ordures solides sera prêt et ainsi on aura notre Plan national stratégique de gestion d’ordures”, a indiqué M. Hércules Vieira.
Il a ajouté que pour la mise en œuvre du “Roadmap”, il faudra renforcer les capacités des cadres techniques et sensibiliser la population.

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