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mercredi 11 mars 2015

Calendrier des élections : l’opposition promet une réplique ‘’imminente et musclée’’


 CENI nous avait convié à une réunion d’échanges et de partages. Mais dès son discours d’ouverture, M. Bakary Fofana a tout de suite annoncé la tenue des présidentielles en Octobre et les communales en 2016 », a-t-il entamé.
 
L’opposition guinéenne, par la voix de son porte-parole, Aboubacar Sylla, a annoncé mardi qu’elle n’en trouve aucun obstacle par rapport à la tenue du premier tour de l’élection présidentielle au 11 0ctobre prochain mais promet de s’opposer à la tenue des élections communales en 2015, a-t-il confié au cours d’un entretien téléphonique.
Selon M. Sylla, les délégués de l’opposition, invités à Kindia pour prendre part à la retraite initiée par la Commission électorale, ont quitté la salle de réunion avant la clôture. « Dans notre esprit, la CENI nous avait convié à une réunion d’échanges et de partages. Mais dès son discours d’ouverture, M. Bakary Fofana a tout de suite annoncé la tenue des présidentielles en Octobre et les communales en 2016 », a-t-il entamé.
En réponse, le leader de l’Union des forces du changement (UFC) dit avoir pris la parole au nom de ses pairs pour dire que le fait de participer à la retraite de Kindia est sans objet pour eux si c’est pour les mettre devant le fait accompli, a martelé le député.
Parlant de la fixation de la date du premier tour de la présidentielle au 11 Octobre 2015, l’ancien ministre de la communication soutient que l’opposition n’en trouve aucun obstacle pour la simple raison que la date est constitutionnelle. Mais, insiste-t-il, là où l’opposition ne serait pas d’accord, c’est la
date des communales fixées en 2016.
« Nous nous opposerons farouchement à la date des communales d’autant que la date est anti- constitutionnelle. Les élections doivent se tenir dès l’expiration du mandat des élus locaux. Personne ne doit inverser l’ordre des élections, ni la Commission électorale nationale indépendante, ni l’exécutif et ni le législatif. Pour nous, ce sont les élections locales d’abord et les présidentielles après », a-t-il annoncé.
Pour M. Sylla, la Guinée est le seul pays de la sous-région ou presque qui est privée d’une politique de décentralisation. « Toute l’administration décentralisée est nommée. Il n’ ya plus de démocratie à la base. Cela dure depuis l’élection de M. Alpha Condé. Il veut passer tout son mandat sans aucun élu local légitime », a-t-il déclaré.
Dans la foulée, M. Sylla promet une réplique imminente de l’opposition par les moyens appropriés. « Nous avons quatre mesures à prendre. La suspension de notre participation à l’Assemblée nationale, nous rejetterons toutes les décisions de la CENI, nous demanderons aux populations d’observer la désobéissance civile vis-à-vis de toutes nos délégations spéciales et la reprise de nos manifestations sur les voies publiques ».

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