CENI nous avait convié à une réunion d’échanges et de partages. Mais dès son discours d’ouverture, M. Bakary Fofana a tout de suite annoncé la tenue des présidentielles en Octobre et les communales en 2016 », a-t-il entamé.
L’opposition
guinéenne, par la voix de son porte-parole, Aboubacar Sylla, a annoncé
mardi qu’elle n’en trouve aucun obstacle par rapport à la tenue du
premier tour de l’élection présidentielle au 11 0ctobre prochain mais
promet de s’opposer à la tenue des élections communales en 2015, a-t-il
confié au cours d’un entretien téléphonique.
Selon
M. Sylla, les délégués de l’opposition, invités à Kindia pour prendre
part à la retraite initiée par la Commission électorale, ont quitté la
salle de réunion avant la clôture. « Dans notre esprit, la CENI nous
avait convié à une réunion d’échanges et de partages. Mais dès son
discours d’ouverture, M. Bakary Fofana a tout de suite annoncé la tenue
des présidentielles en Octobre et les communales en 2016 », a-t-il
entamé.
En
réponse, le leader de l’Union des forces du changement (UFC) dit avoir
pris la parole au nom de ses pairs pour dire que le fait de participer à
la retraite de Kindia est sans objet pour eux si c’est pour les mettre
devant le fait accompli, a martelé le député.
Parlant
de la fixation de la date du premier tour de la présidentielle au 11
Octobre 2015, l’ancien ministre de la communication soutient que
l’opposition n’en trouve aucun obstacle pour la simple raison que la
date est constitutionnelle. Mais, insiste-t-il, là où l’opposition ne
serait pas d’accord, c’est la
date des communales fixées en 2016.
« Nous
nous opposerons farouchement à la date des communales d’autant que la
date est anti- constitutionnelle. Les élections doivent se tenir dès
l’expiration du mandat des élus locaux. Personne ne doit inverser
l’ordre des élections, ni la Commission électorale nationale
indépendante, ni l’exécutif et ni le législatif. Pour nous, ce sont les
élections locales d’abord et les présidentielles après », a-t-il
annoncé.
Pour
M. Sylla, la Guinée est le seul pays de la sous-région ou presque qui
est privée d’une politique de décentralisation. « Toute l’administration
décentralisée est nommée. Il n’ ya plus de démocratie à la base. Cela
dure depuis l’élection de M. Alpha Condé. Il veut passer tout son mandat
sans aucun élu local légitime », a-t-il déclaré.
Dans
la foulée, M. Sylla promet une réplique imminente de l’opposition par
les moyens appropriés. « Nous avons quatre mesures à prendre. La
suspension de notre participation à l’Assemblée nationale, nous
rejetterons toutes les décisions de la CENI, nous demanderons aux
populations d’observer la désobéissance civile vis-à-vis de toutes nos
délégations spéciales et la reprise de nos manifestations sur les voies
publiques ».
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