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Ce
grand tribun, faut-il le souligner, avait, dès sa prise de fonction en
novembre 2011 à Abidjan, épaté ses compatriotes par sa parfaite
maitrise du Français et de la langue mooré et beaucoup, il faut
l’avouer, avaient placé en lui une grande confiance dans l’édification
et le rayonnement de la diaspora burkinabè. Mais au fil des mois, les
espoirs se sont vite transformés en déceptions, car l’ex-ministre de
l’emploi et de la jeunesse de Blaise Compaoré n’a pas su se départir de
ses costumes politiques pour incarner les valeurs et attributs d’un
diplomate. Conséquence, la fracture sociale presque consubstantielle à
la naissance de cette communauté en Côte d’Ivoire s’est davantage
creusée.
L’homme s’était fait comme le représentant du CDP, parti de Blaise Compaoré sur les bords de la lagune Ebrié. C’est dans son office que se tenaient les grandes rencontres stratégiques de ce parti, à la grande désapprobation de nombre ses collaborateurs. Dans cette grisaille, l’Ambassadeur avait ravi au Consul général le pilotage des fameuses cartes consulaires biométriques qui ont suffisamment fait couler beaucoup d’encre et de salives. Les fins observateurs lui prêtaient l’intention de contrôler et de manipuler in fine le fichier électoral en faveur de son parti, le CDP et au bénéfice du président-candidat d’alors, Blaise Compaoré.
Quelques jours avant la chute de son mentor, l’homme s’était pratiquement déboité de son rôle et de ses missions de diplomate pour se faire publiquement le directeur de campagne du « Blaiso ». Les délégués consulaires avec lesquels il a eu une importante séance de travail 48 heures avant l’insurrection populaire de Ouagadougou en sont encore estomaqués par ses déclarations et prises de positions ubuesques.
Le Réseau des Communicateurs de la Diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire (RECOMDB-CI) créé en avril 2014 et qui a bien voulu être reçu par le Chef de la mission diplomatique burkinabè en Côte d’Ivoire a dû rédiger 4 demandes d’audience et passer par l’un de ses collaborateurs pour être reçu en audience le 27 Octobre 2014. Les journalistes apprendront plus tard qu’il refusait de les recevoir au motif qu’il les soupçonnait d’être à la solde du MPP. Et ce n’est pas tout.
Il avait réussi, en animal politique, à instrumentaliser le Collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire (Camjbci) qu’il a vite transformé en son Club de soutien. Les compatriotes se souviennent encore de ce détail si éloquent lors de la pose de la première pierre de la Maison du Burkina au Plateau. Lors du speech de l’ambassadeur, les membres de ce fameux collectif n’avaient eu de cesse de scander son nom ‘’Koutaba’’, ‘’Koutaba’’. Ces cris de guerre-là se monnayaient, c’est su de tous, en billets de banque.
Aujourd’hui par lucidité ou par maturité, nombre de ces jeunes refusent cette servitude éhontée. Et le cordon ombilical semble rompu. Et l’ambassadeur file depuis du mauvais coton, surtout depuis le changement opéré au Burkina Faso. Ces jours, dès le 31 Octobre 2014, étaient donc comptés à Abidjan. Aujourd’hui la transition a décidé à tourner sa page. C’était prévisible.
Emile Scipion Ilboudo,
Journaliste,
correspondance particulière
L’homme s’était fait comme le représentant du CDP, parti de Blaise Compaoré sur les bords de la lagune Ebrié. C’est dans son office que se tenaient les grandes rencontres stratégiques de ce parti, à la grande désapprobation de nombre ses collaborateurs. Dans cette grisaille, l’Ambassadeur avait ravi au Consul général le pilotage des fameuses cartes consulaires biométriques qui ont suffisamment fait couler beaucoup d’encre et de salives. Les fins observateurs lui prêtaient l’intention de contrôler et de manipuler in fine le fichier électoral en faveur de son parti, le CDP et au bénéfice du président-candidat d’alors, Blaise Compaoré.
Quelques jours avant la chute de son mentor, l’homme s’était pratiquement déboité de son rôle et de ses missions de diplomate pour se faire publiquement le directeur de campagne du « Blaiso ». Les délégués consulaires avec lesquels il a eu une importante séance de travail 48 heures avant l’insurrection populaire de Ouagadougou en sont encore estomaqués par ses déclarations et prises de positions ubuesques.
Le Réseau des Communicateurs de la Diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire (RECOMDB-CI) créé en avril 2014 et qui a bien voulu être reçu par le Chef de la mission diplomatique burkinabè en Côte d’Ivoire a dû rédiger 4 demandes d’audience et passer par l’un de ses collaborateurs pour être reçu en audience le 27 Octobre 2014. Les journalistes apprendront plus tard qu’il refusait de les recevoir au motif qu’il les soupçonnait d’être à la solde du MPP. Et ce n’est pas tout.
Il avait réussi, en animal politique, à instrumentaliser le Collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire (Camjbci) qu’il a vite transformé en son Club de soutien. Les compatriotes se souviennent encore de ce détail si éloquent lors de la pose de la première pierre de la Maison du Burkina au Plateau. Lors du speech de l’ambassadeur, les membres de ce fameux collectif n’avaient eu de cesse de scander son nom ‘’Koutaba’’, ‘’Koutaba’’. Ces cris de guerre-là se monnayaient, c’est su de tous, en billets de banque.
Aujourd’hui par lucidité ou par maturité, nombre de ces jeunes refusent cette servitude éhontée. Et le cordon ombilical semble rompu. Et l’ambassadeur file depuis du mauvais coton, surtout depuis le changement opéré au Burkina Faso. Ces jours, dès le 31 Octobre 2014, étaient donc comptés à Abidjan. Aujourd’hui la transition a décidé à tourner sa page. C’était prévisible.
Emile Scipion Ilboudo,
Journaliste,
correspondance particulière
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