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lundi 9 février 2015

Assassinat de Diaouné ancien ministre : Jean Marie Doré s’interroge

Interrogé samedi par votre quotidien en ligne Guinéenews sur l’assassinat de l’ancien ministre Thierno Aliou Diaouné, Jean Marie Doré, ancien Premier ministre du gouvernement de transition dont le défunt a été membre, tout en reconnaissant la valeur de l’homme, n’a pas également manqué d’exprimer son inquiétude face à la montée de l’insécurité qui n’épargne personne en Guinée.
 
 
« Thierno Aliou Diaouné, c’est un problème qui nous préoccupe au regard de la vie nationale. Est-ce que la Guinée va continuer à vivre comme une nation où le terrorisme fleurit ? Parce qu'abattre des gens comme des chiens, des gens qui ont gouverné ce pays, comme l’a été mon ami Diaouné, criblé de balles par des gens, dit-on, en tenue militaire, ça pose des problèmes et des interrogations ». 
 
 
Pour M. Doré,  « ce serait très tôt, en l’absence de fils conducteurs, pour prononcer un jugement catégorique sur l’identité des auteurs et éventuellement les commanditaires de cet assassinat lâche et pervers ».
 
 
Il croit que ce cycle de violence doit s’arrêter, sinon, a-t-il souligné, « personne ne gagnerait ni les commanditaires , ni le pays, ni son gouvernement ni les institutions ne gagneront parce que chaque acte posé ainsi à contresens de la morale et la loi, affaiblit et ternit l’image de la Guinée au dehors. Si on fait tuer des Guinéens qui ont servi l’Etat de cette façon, quelle serra la vie d’un étranger ? Les gens considèrent tout cela avant de venir signer des contrats avec nous. Et je crois qu’il faut aller au-delà de nos émotions pour poser l’interrogation là où il faut la poser parce qu’il n’y a pas de protection dans ce pays. Mais nous auront l’occasion de revenir là-dessus ».
 
 
Soupçonne-t-il des mains derrière ce crime odieux ? En réponse, Jean Doré Doré se  montre prudent : « Je ne peux pas le dire parce qu’il y a des faisceaux de faits qui peuvent conclure à le penser. Mais pour que j’affirme, il faut que j’étaye mon jugement sur des faits ou des éléments ou encore des commencements de faits qui pourraient me permettre d’argumenter dans ce sens. Donc, je crois qu’il est trop tôt d’épiloguer, de faire des allégations qui ne produisent rien et qui ne feraient que contribuer à la confusion. D’ici quelques jours, je crois que nous serons à même d’avoir une idée très précise et des commencements de lumière sur ce qui s’est passé ».
 
 
L’ancien Premier ministre de la transition sous le général Sékouba Konaté reconnaît les valeurs de son ancien ministre de la Jeunesse et des Sports : « Diaouné a été un grand ministre de la Jeunesse et des Sports. N’oubliez pas que Diaouné était un technocrate de niveau international. Il a contribué jusqu’à sa mort avec compétence et distinction à l’application des programmes de développement dans le cadre du système des Nations Unies. Et il était hautement apprécié ». 
 
 
Selon M. Doré, « si Diaouné l’avait voulu, il aurait eu des perses dans les instances supérieures à New York à Genève ou à Vienne, mais il était attaché à son pays et il a travaillé dans mon gouvernement comme il le fait pour le PNUD ».
 
L’ancien ministre de la Jeunesse et Sports aurait été abattu par des hommes en uniforme dans la nuit du jeudi au vendredi dans un quartier de la haute banlieue de Conakry, alors que ce dernier regagnait son domicile.

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